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Les tavana rencontrent la nouvelle majorité pour le 32ᵉ congrès des communes

'Ua ha'amata te rurura'a matahiti a te mau tāvana nō te fenua nei i teie nei mahana piti i te mata'eina'a nō Teahupo'o. Taime nō te peretiteni nō te fenua i te 'aitaui e te mau tāvana, te rahira'a tei roto i te pae pāto'i. Taime ato'a nō te fāfā 'e peneia'e nō te rohi 'āmui i ni'a i te mau fa'aaura'a 'āpī. (Hōho'a : TNTV)

Les tavana rencontrent la nouvelle majorité pour le 32ᵉ congrès des communes

C’est tout au bout de la Presqu’île, sous un ciel couvert, que se sont retrouvé les élus municipaux et la nouvelle majorité.  Un premier rendez-vous officiel après des mois de campagne électorale où se sont affrontés deux camps, dont le Tapura qui compte 42 maires dans ses rangs. Chacun se jauge. Mais le président du pays l’assure, « Il ne s’agit pas du tout d’une opération séduction ».

« Je veux travailler avec les maires. Peu importe leurs couleurs d’origine. Cela ne m’importe pas. Ceux que j’ai rencontrés, et ils sont nombreux depuis mon investiture, peuvent le constater. Il n’y a pas de considération idéologique (…) C’est en bonne intelligence que l’on veut travailler avec eux », a déclaré Moetai Brotherson.

Même état d’esprit du côté du maire de Faa’a, Oscar Temaru, qui célèbre, cette année, ses 40 ans de premier magistrat de sa commune : « Nous ne sommes pas des ennemis, mais des adversaires politiques. Ça s’arrête là. Ce n’est pas un combat de boxe, la politique, mais un combat d’idées. »

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Du côté des maires, aujourd’hui dans l’opposition, le nouveau président bénéficie globalement d’une bonne image. Il a pris le temps d’un échange avec les élus en début d’après-midi. « Pour ne rien cacher, je l’aime bien parce qu’il est facile d’approche. Et il discute avec tout le monde. La question politique est vraiment mise de côté pour ne garder que les objectifs à atteindre. Mais j’attends quand même des choses concrètes », a indiqué Narii Tuanainai, le maire de Rapa. Seule divergence à ses yeux, « l’indépendance » même si le président « par rapport à l’approche dure du Tavini est un peu plus modéré ».

« On ne veut pas être ‘maohinisés’ à outrance »

La volonté affichée du gouvernement d’en finir avec l’hyper centralisation du pouvoir à Tahiti a séduit les élus des archipels éloignés. En premier lieu ceux des Marquises qui militent pour la création d’une communauté d’archipels. « Nous travaillons en bonne intelligence. Le président nous a mis à disposition des techniciens du Pays pour faire avancer ce dossier (…) Il a reconnu le Jacobinisme envers les archipels. C’est ce que nous souhaitions », s’est félicité le maire de Tahuata, Felix Barsinas.

En revanche, l’idée de création d’une citoyenneté maohi ne le convainc guère : « On ne veut pas être ‘maohinisés’ à outrance. Le président reconnait que la différence est une richesse pour la Polynésie. Garder cette diversité, cette culture, et cette langue, c’est pour cela que nous nous battons avec énergie et conviction ».

Le congrès des communes se tiendra jusqu’à vendredi. Durant 4 jours, il sera principalement question de la transition énergétique et des défis à surmonter pour la réaliser.

A l’entame de son ouverture, les élus se sont unis pour une prière à l’intention de l’ex-président Edouard Fritch, opéré, dans la nuit, à Paris. Une intervention qui s’est bien déroulée selon ses proches.

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