Tout juste abrogée par le Conseil d’État, la loi fiscale du gouvernement était de retour à l’Assemblée ce lundi, avant d’être débattu en commission de l’Économie et des Finances hier. Les élus du groupe Tavini Huira’atira sont venus nombreux, à commencer par le chef de file, Oscar Temaru pour examiner un texte qui est finalement quasi-identique au premier.
« Il y a un manque de sincérité dans les réponses qui nous ont été apportées. On a beaucoup manqué d’éclairages chiffrés » , a-t-elle déploré. Surtout, la représentante non-inscrite à l’APF s’est dite « surprise » par l’attitude de la majorité et du président de Tarahoi Tony Géros. « Il avait l’opportunité de revoir sa copie, de tenir compte de tout ça, abonde la représentante Tapura Tepuaraurii Teriitahi. Le président du Pays semblait aller dans ce sens-là. Mais lorsqu’on voit en commission un ministre de l’Économie dans le déni total, affirmant qu’il n’allait rien changer… C’est flou » .
C’est finalement au travers d’une conférence de presse que Tony Géros s’est exprimé sur cette annulation. Si la forme choisie par ce dernier peut surprendre, le fond du discours, lui laisse de marbre. « Il aurait peut-être fallu que la commission me présente un rapport, puisque la majorité avait adopté le texte, et qu’ensuite en séance le gouvernement reviennent avec les deux articles pour les retravailler en séance » , s’est notamment taraudé le président de l’APF. « Nous attendions une réforme qui correspondait à un message politique délivré lors de la propagande électorale, et on vient avec la modification de certains textes avec des petites taxes dedans » , a-t-il commenté. Si plusieurs élus de la majorité, notamment Tematai Le Gayic, Heinui Le Caill et Élise Vanaa étaient à ses côtés, personne n’a pris la parole pour aller dans son sens.
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Lundi, le président du Pays prenait acte, depuis Singapour, de ce problème de forme… Mais pour le président de l’Assemblée, même s’il a le soutien de la majorité, ce texte ne correspond pas à ce qui était attendu. ITW TONY Quand ce texte, sera examiné en séance plénière : aucune date n’est avancée… la représentante non inscrite, Nicole Sanquer, en appelle au Haut-Commissaire. Selon elle, Éric Spitz « doit prendre des mesures » et mettre un coup de balai à une réforme qui n’en a pas fini de faire parler.
La question sera peut-être évoquée ce mercredi lors de la visite du haut-commissaire à Paea, dont le maire n’est autre que Tony Géros.