Avant de parler de l’actualité politique, votre parti organise ce samedi un déjeuner dansant sur le Motu Ovini à Faa’a. Quel est l’objectif de ce rendez-vous ?
« C’est une réunion que nous organisons tous les ans. C’est un rassemblement de tous les cadres du Tahoeraa Huiraatira, mais c’est vrai qu’à la veille des élections, nous avons élargi les invitations à nos partenaires, nos alliés pour les prochaines élections. »
Il s’agit également de récolter des fonds pour les prochaines élections ?
« Oui, il s’agit tous les ans de récolter des fonds pour le fonctionnement du parti. »
Pourquoi avoir choisi la commune de Faa’a pour organiser cet événement ?
« Nous étions d’abord partis sur le site de Mama’o, mais malheureusement, TNAD, avec le gouvernement, a tout fait pour ne pas nous autoriser à le faire, puisque nous devions réaliser cela le mois dernier, fin novembre, et nous avons donc été obligés de reporter à fin décembre et à Faa’a plutôt qu’à Mamao. »
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Vous avez exprimé le souhait de vous présenter à Papeete aux prochaines élections municipales. Votre inscription sur les listes électorales a pour l’instant été refusée. Quels sont les recours dont vous disposez encore ?
« D’abord il faut dire que ce sont les instances du Tahoeraa Huiraatira qui m’ont demandé de me présenter à Papeete, puisque ça fait plus de six mois aujourd’hui que nous faisons le tour de Papeete et que nous commençons à connaître vraiment Papeete.
Effectivement, j’ai l’intention de me présenter aux élections, mais pour cela il faut d’abord s’inscrire sur la liste électorale. Or le maire se base sur une loi ancienne. Cependant il doit savoir qu’une nouvelle loi a été appliquée à la Polynésie depuis le 1er janvier 2019, et les conditions d’inscription ont été assouplies. Le maire, lui, dispose que le jour où vous vous inscrivez sur la liste électorale, vous devez avoir accompli six mois de résidence à Papeete, la nouvelle loi dit autre chose. Elle dit qu’il faut que vous prouviez que vous habitez Papeete depuis quelques mois, la limite étant le 7 février, c’est-à-dire la date limite des inscriptions, et non pas le jour des inscriptions.
Nous avons fait un pourvoi devant une commission, la commission de contrôle communal, mais malheureusement là vous avez cinq conseillers municipaux, tous les cinq désignés par le maire. Evidemment, je ne vois pas ces conseillers municipaux dire le contraire de ce que le maire a décidé. Et puis ensuite nous pouvons demander au tribunal de trancher. »
Si vous ne parvenez pas à faire valider votre inscription, qui pourrait conduire la liste Tahoera’a sur Papeete ?
« Si mon inscription est toujours refusée, ça veut dire qu’il n’y a plus de loi en Polynésie française. Parce qu’après le 31 janvier, j’aurais quand même la possibilité de m’inscrire sur la liste électorale, puisque comme je le disais, la limite est le 7 février. Et à partir du 31 janvier, six mois de résidence à Papeete, je m’inscrirai sur la liste de Papeete. Donc dans tous les cas, le maire ne peut pas refuser, ce serait de la dictature que de me refuser mon inscription sur la liste électorale de Papeete. »
Où en est l’alliance avec le Tavini Huiraatira ? Est-ce que ça se confirme ?
« Oui, oui, oui, ça se confirme au niveau des fédérations dans chaque commune, jusqu’aux îles Sous-le-Vent. Hier au soir encore nous discutions avec les représentants Tavini de Taputapuatea et l’accord a été conclu pour cette liste d’alliance, le Amuitahiraa. »
Concernant la commune de Papeete, est-ce que vous avez pu rencontrer d’autres candidats potentiels. Tauhiti Nena ? Marcel Tuihani ?
« Tauhiti Nena veut se présenter seul, Marcel Tuihani également. Je les ai rencontrés, mais il n’y a pas que ces partis-là. Le Here Ai’a est également bien représenté à Papeete, et d’autres partis, des individualités, des personnages qui sont bien connus dans le domaine du sport, dans le domaine de la lutte contre le tabagisme, contre la drogue. Toutes ces personnes-là également seront présentes sur notre liste. »
Si les résultats du parti orange n’étaient pas satisfaisants à l’issue du scrutin, seriez-vous prêt à passer la main ?
« Eh bien ça, c’est une question que vous me posez à chaque fois. Ce n’est pas moi qui décide, c’est le Tahoeraa Huiraatira qui décide, parce que je compte bien organiser un congrès après ces élections. La question sera certainement posée et nous verrons à ce moment-là. »