« Plusieurs injustices et discriminations pour les ultramarins engagés pour la France et par la France persistent » . La question posée par Nicole Sanquer au Ministre des Outre-mer Manuel Valls ce mardi au Palais Bourbon, couvrait plusieurs thèmes de prédilection de la députée. Centre des intérêts matériels et moraux (CIMM), mobilité, différence de traitement et absence d’aide à l’installation : les dossiers reviennent pour la représentante du groupe LIOT, manifestement déçue par le manque de maîtrise de l’ancien premier Ministre sur ces sujets.
« J’ai voulu voir si le ministre était au courant de ces inégalités de traitement et il est clair qu’au niveau de sa réponse, il y a un travail à mener, à faire » , a-t-elle analysé à froid. Car la députée pointe du doigt une erreur d’interprétation de Manuel Valls, ce dernier déclarant dans sa réponse que « les fonctionnaires de l’État originaires de ces territoires ultramarins bénéficient aussi d’une prime spécifique d’installation quand ils arrivent dans l’Hexagone ».
Problème, selon Nicole Sanquer : le dispositif d’aide cité n’est valable que pour les départements d’Outre-mer et n’inclut pas les collectivités du Pacifique. Quant à sa question sur la mobilité, à savoir s’il était « demandé à un Breton ou à un Niçois de prouver ses origines pour obtenir une affectation prioritaire dans son territoire de rattachement » , Nicole Sanquer avait répondu elle-même : « Non » . « Monsieur le ministre, dans quel délai entendez-vous mettre en place des mesures concrètes pour assurer à ces agents ultramarins qu’ils sont pleinement reconnus comme Français à part entière et non Français à part ? » a-t-elle enfin interrogé.
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Réponse de M. Valls : « Notre ambition doit être de permettre aux territoires d’Outre-mer de bénéficier des compétences des personnes qui y sont attachées et veulent y revenir. Je veux enfin vous confirmer l’entrée en vigueur du passeport retour d’ici la fin du premier trimestre » .
Un passeport retour obtenable sous certaines conditions. Des éclaircissements seront demandés lors d’un nouvel échange prévu vendredi avec Manuel Valls.