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Paris, Cannes, Bruxelles, Pays-Bas, un déplacement chargé pour Moetai Brotherson 

Avant son départ pour la métropole, jeudi soir, le président Moetai Brotherson a accordé une interview aux journalistes présents à l’aéroport de Faa’a, notamment pour détailler le programme de ses rencontres à venir. (Crédit: TNTV)

TNTV : Durant votre séjour, vous vous rendrez dans le Sud de la France. Quels sont les motifs de ce déplacement ?

Moetai Brotherson : « Je vais rencontrer le maire de Cannes, David Lisnard, qui est accessoirement le président de l’association des maires de France. Mais je vais le voir aussi, car Cannes est une ville d’audiovisuel et je suis accessoirement le ministre de l’Audiovisuel. On va étudier des partenariats avec la ville de Cannes, qui a des cycles de formations qui sont intéressants. Il y a également, à Cannes, un musée dont la conservatrice est Polynésienne.  Ce musée contient des objets polynésiens et, je crois, des restes humains sur lesquels on peut, peut-être, discuter de leur restitution et d’une possibilité d’échanges sur les objets polynésiens qui se trouvent dans ce musée. Ensuite, on va à Nice pour voir ce qui se fait en matière d’infrastructures portuaires et de gestion des mouillages. C’est une problématique que l’on a ici. On a le programme ‘Escales’ qui est sur les rails, mais c’est un logiciel. Derrière, il y a des solutions physiques. Des bouées intelligentes qui sont installées à Nice et on va aller les voir. Ça, ce sont les deux premiers jours. Ensuite, on revient sur Paris, puisque dans le cadre du Congrès des maires, j’ai une table ronde sur les outre-mer. On va rencontrer nos tavana là-bas et il y aura un certain nombre de rencontres protocolaires. Ensuite, on ira sur les Pays-Bas pour aller voir les navires utilitaires fonctionnant à l’hydrogène. C’est un peu ma marotte. Et on ira au Salon de l’hydrogène à Bruxelles ».

TNTV : Allez-vous vous rendre à l’Elysée ?

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Moetai Brotherson : « Il y a éventuellement des rencontres avec l’Elysée. J’ai envoyé un message au Cabinet de l’Élysée, en fin d’après-midi, pour demander une entrevue, car j’ai un sujet sur le tourisme, notamment le tourisme chinois, dont je voudrais m’entretenir avec le président ».

TNTV : Évoquerez-vous avec Emmanuel Macron la tenue des Jeux Olympiques ?

Moetai Brotherson : « On a déjà échangé plusieurs fois avec le président sur les Jeux ».

TNTV : Mais la situation a évolué…

Moetai Brotherson : « Oui, mais il est président de la République et il a un ministre des Sports ».

TNTV : Vous avez participé à un Comité de majorité ces deux derniers jours. Les discussions ont, semble-t-il, été tendues. Qu’en est-il ?

Moetai Brotherson : « Je ne dis pas que ça se passe mieux ou moins bien. Ça se passe comme cela doit se passer. Des gens qui ont des questions les posent. Il n’y a pas de sujets tabous. On n’est pas deux camps. Des fois, ça accroche un peu, mais après, on s’explique. C’est fait pour ça les comités de majorité ».

TNTV : Les mesures fiscales annoncées font grincer les dents des patrons. Que leur répondez-vous ?

Moetai Brotherson : « Je comprends qu’ils puissent avoir un point de vue particulier sur ces sujets. Les sujets fiscaux sont des sujets sur lesquels le monde de l’entreprise est très sensible. Je pense que le temps de la concertation est encore devant nous. Il faut ajuster ce qui doit l’être. Je prends l’exemple de la révision des exonérations sur les véhicules hybrides et électriques.  Il y avait un paramètre qui était fixé à 4 chevaux. J’ai reçu les concessionnaires et ils m’ont expliqué que, dans leurs catalogues, il n’y avait pas de véhicule à moins de 5,5 chevaux. Donc, on réajuste le curseur puisque dans le dispositif, on prévoyait de continuer à exonérer les petits véhicules ».

TNTV : Sur la taxation sur le bâti, le ministre de l’Économie avait évoqué un seuil de 50 millions de francs. Vous aviez dit que ce curseur pouvait évoluer. Mais dans le budget, c’est toujours ce chiffre qui est retenu. Le texte peut-il être encore amendé ?

Moetai Brotherson : « Tout peut être amendé, y compris via des propositions de la minorité, de la majorité ou du gouvernement. Sur ce texte, les évaluations ont été faites et il semble que le curseur soit bon. De mémoire, cela correspond à 1700 logements qui tombent dans cette fourchette. Si on regarde les taux qui sont proposés, cela n’a rien de scandaleux. Sur une maison de 60 millions de Francs, cela fait 12 000 francs par an. Si on peut se payer une maison à 60 millions, et on parle que de la maison, pas du terrain, cela veut dire, à mon avis, qu’on peut payer 12 000 francs par an ».

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