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Pascale Haiti : « Tout ce qui est dans le programme (du Tavini) c’est un fake »

Pascale Haiti : « Tout ce qui est dans le programme (du Tavini) c’est un fake »

Tahiti Nui Télévision : Votre adversaire place le nucléaire au cœur de sa campagne. Vous êtes la femme de Gaston Flosse qui a durant des années défendu l’intérêt des essais nucléaires en Polynésie. Est-ce qu’on vous le reproche aujourd’hui ?
Pascale Haiti-Flosse, candidate aux législatives dans la 3e circonscription :
« C’est peut-être trop facile de me reprocher aujourd’hui. Personne ne pouvait prévoir tout ce qui s’est passé. Mais il faut savoir que le Tahoera’a, à cette époque, bien sûr, a porté et a concrétisé. Mais je voulais revenir sur ce reportage. Lorsqu’une représentante à l’Assemblée, Mme Hinamoeura, hier, fait une déclaration sur sa résolution, moi, je suis surprise, je suis vraiment triste de voir ce qui se passe. Sa résolution a été jetée dans la poubelle, mise de côté, alors que c’est de bonne volonté qu’elle voulait en parler, dire qu’elle porte aussi ce sujet qui tient à cœur au Tahoera’a. Et on se rend compte que non, pas du tout. Elle le dit elle-même, c’est un fake. Tout ce qui est dans le programme est un fake. C’est ça qui est triste. Ce que disent les autres, on se pose vraiment des questions. On fait tout un cinéma autour, mais en fin de compte, c’est vide. Mais vous savez, Mme Athéna, aujourd’hui, nous avons fait les 18 milliards qui aujourd’hui bénéficient à ce gouvernement de Brotherson, qui passe à 10 milliards. Et nous avons cette cellule au niveau de l’État qui aide à monter les dossiers. En plus de ça, on éduque, on enseigne, on informe au niveau des écoles. Les archives sont ouvertes. Il faut qu’elle arrête de dire n’importe quoi. Sauf si on dit tout ce qui a été fait, c’est nul. On jette à la poubelle. Mais qu’elle propose quelque chose de concret, j’aimerais bien voir qu’est-ce que les Polynésiens vont percevoir au niveau de ce qu’elle propose.
Les commissions, bien sûr que nous ne sommes pas contre, mais il faut les faire. Mais pour quoi faire ? Il faut être précis sur ces projets. En tous les cas, grâce aux réunions d’information organisées par Hinamoeura, que je félicite. Parce que c’est un combat aussi pour elle. On sait très bien qu’elle est malade, dû justement à ses problèmes. Mais elle le porte, elle se bat, elle fait des propositions.
Et sa proposition a été mise à la poubelle. Je suis vraiment triste de ce qui se passe au sein du Tavini Huiraatira. Personne ne la soutient dans sa résolution.
« 

TNTV : Alors, je rappelle tout de même que la proposition de résolution a été évincée en commission, indépendante de la volonté de Mereana Reid Arbelot.
Pascale Haiti-Flosse :
« Oui, mais c’est son parti. Aujourd’hui, c’est son parti qui la porte. C’est le Tavini Huira’atira. Hinamoeura fait partie du Tavini Huira’atira. C’est un groupe, c’est un parti. Ce n’est pas une personne qui la porte.« 

TNTV : Et justement, aujourd’hui, vous, c’est l’union des autonomistes qui vous porte. On a d’ailleurs vu l’ancien président Édouard Fritch aux Raromatai avec Lana Tetuanui. Il y a une intensification de la campagne. Il y a une intensification de la campagne électorale, là-bas ?
Pascale Haiti-Flosse : « Oui, bien sûr que je remercie le président Édouard Fritch, qui est parti à la rencontre et a reconsolidé la plateforme autonomiste. Je remercie bien sûr Lana Tetuanui, Cyril Tetuanui, qui apportent concrètement leur soutien, et tous les maires des Raromatai. Je les remercie pour tout le soutien qu’ils m’apportent à cette élection. »

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TNTV : Et vous pensez que c’est une réconciliation définitive ?
Pascale Haiti-Flosse : « Bien sûr que c’est une réconciliation. Ce sont des autonomistes. Ils sont dans la famille. »

Donc après ces élections, l’union perdurera, selon vous ?
Pascale Haiti-Flosse : « Évidemment que l’union va perdurer. On se rend compte qu’aujourd’hui que l’unité est importante, la cohésion est importante pour porter un projet précis. C’est-à-dire quoi ? Le coût de la vie. Aujourd’hui, lorsqu’on fait du terrain, c’est ce que la population réclame. Je ne peux pas rester, être spectatrice et dire non, je ne veux pas. Ils ont voté pour le Tavni Huiraatira. Ces mêmes personnes, ils ont voté. Qu’ils soient agriculteurs, qu’ils soient RST, qu’ils soient pêcheurs, ils ont voté. Ce sont des électeurs. Ils ont les mêmes préoccupations. C’est quoi le coût de la vie ? Ce n’est pas moi qui l’invente, ce sont ces personnes. Qu’est-ce que je fais ? Je ferme les yeux, je ne dis rien ? À la commission, j’ai eu de la chance, à l’Assemblée, il y avait des élus de la Calédonie qui se sont déplacés, qui ont rencontré différents partis politiques au sein de l’Assemblée pour parler du coût de la vie. Ils proposaient qu’on se mette tous ensemble pour aller en France, demander à ce que l’État français porte le fret maritime, que ça soit aidé par l’État français.« 

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