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Paul Haiti : « Il n’y a pas meilleur professeur que Gaston Flosse »

Quatrième sur la liste du Amuitahiraa o Te Nunaa Maohi, menée par Bruno Sandras, Paul Haiti était l’invité des journaux de TNTV, jeudi soir. (TNTV)

TNTV : Pour ces territoriales, vous vous présentez avec un programme bien détaillé axé sur le pouvoir d’achat, l’emploi, la solidarité ou encore le foncier. C’est à peu près ce que proposent les autres listes, qu’est-ce qui vous distingue, selon vous ?

Paul Haiti : « Nous, nous avons un livret de 19 pages. Ce n’est pas un flyer. Ce sont des problématiques réelles, des doléances de proximité qui émanent de la population. Sa conception n’a pas pris un ou deux mois, on a travaillé pendant un an avec des personnes de différents secteurs : économie, agriculture, administration, privé et même des étudiants de l’Université. En fait, toutes les couches de la société ».

TNTV : Est-ce un programme élaboré en fonction de votre ligne politique ? La pleine souveraineté de la Polynésie associée à la France…

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Paul Haiti : « C’est plus un sujet sur ce qui se passe en Polynésie. Pour la TVA sociale, si nous arrivons au pouvoir, nous l’annulerons à la première séance du Conseil des ministres. Comment la remplacer ? Nous avons les moyens. On mettra en place un impôt de solidarité en faveur du RST. Pour les grosses sociétés, un impôt sur l’évasion fiscale avec tous ces bénéfices qui partent en France. Mais ça ne suffit pas. Il faut supprimer certains impôts et taxes à l’importation, c’est ça qui nous tue. On importe plus qu’on exporte. Et surtout mettre en place une loi pour fixer les marges bénéficiaires qui sont libres. Ce qui implique de recruter des contrôleurs, 15 à 20 contrôleurs, pour contrôler les marges bénéficiaires ».

TNTV : Cela aura-t-il un impact sur le budget des ménages ?

Paul Haiti : « Forcément que cela permettra à la population de souffler. A l’heure actuelle, une baguette de pain c’est 60 Fcfp. Le but, c’est qu’avec 100 Fcfp on puisse avoir deux baguettes de pain et avec 1000 Fcfp, deux punu pua’atoro qui est devenu un plat de luxe ».

TNTV : Pour ce qui est de l’emploi et du développement économique, vous remettez sur la table les grands projets tels que le Mahana Beach et la ferme aquacole de Hao. Ça n’a pas fonctionné à l’époque de Gaston Flosse, pourquoi serait-ce le cas aujourd’hui ?

Paul Haiti : « Ce n’est pas Gaston Flosse. Quand il est parti, il a laissé les projets à monsieur Edouard Fritch. Cela fait 10 ans le Mahana Beach, aujourd’hui c’est le Village Tahitien. Nous, on gardera le Mahana Beach. On fera confiance aux entreprises locales sauf qu’il faut des devises étrangères, des investisseurs étrangers pour ramener de l’argent frais. C’est ce qui fait tourner l’économie d’un pays. De l’argent qui arrive de l’extérieur, c’est un souffle nouveau. Cela bénéficiera à toute la population. On ne peut pas se cantonner à nos entreprises locales. Nous avons déjà des investisseurs chinois. Vous ne connaissez pas le président Flosse. Il a déjà des investisseurs chinois. C’est ça sa force ».

TNTV : Gaston Flosse tient toujours une place prépondérante dans le parti. Il figure d’ailleurs sur votre affiche…

Paul Haiti : « Il n’y a pas meilleur professeur pour apprendre. Il n’est pas candidat mais il est derrière. Quand on a fait notre programme, il nous a laissé faire mais il était là pour corriger. Il n’y a pas meilleur professeur que Gaston Flosse ».

TNTV : Ce qui peut surprendre dans votre programme, ce sont les aides financières que vous annoncez, telle que l’allocation mensuelle pour les mères de famille, variable entre 50 000 et 80 000 Fcfp par mois, selon le nombre d’enfants, mais aussi d’autres aides…On est un peu sceptiques sur la faisabilité de ces mesures…

Paul Haiti : Quand je parle d’un impôt de solidarité, tout ça va amener. Et quand les grands travaux vont démarrer…on va dégager des milliards. Gaston Flosse, quand il dit quelque chose, il le fait. Voilà l‘avantage d’avoir un bon professeur. Qui a le mieux réussi entre les 4 derniers présidents ? C’est Gaston Flosse. Il est là avec nous. Il va nous soutenir. Et il est aussi dans la passation.  

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