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Quelle place pour la Polynésie dans le budget des Outre-mer ?

Crédit : Tahiti Nui Télévision

Les territoires d’Outre-mer seront désormais servis par François-Noël Buffet. Un ministre de plein exercice, qui n’est plus rattaché au ministre de l’Intérieur. Un choix qui témoigne de l’intérêt que porte le nouveau gouvernement pour les ultramarins.

Pour la sénatrice Lana Tetuanui, c’est « un choix bien réfléchi puisque nous avons toujours plaidé pour que le ministère des Outre-mer soit rattaché au Premier ministre à paris. Je ne peux que le féliciter et surtout l’encourager vu le contexte politique qui existe à Paris en ce moment.«  

Si le gouvernement central se veut rassurant et soucieux des ultramarins, son message est contredit par la baisse attendue du budget des Outre-mer : moins 250 millions d’euros, soit près de 30 milliards de Fcfp. Nos parlementaires polynésiens vont devoir défendre les intérêts du fenua.

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« Nous allons être très vigilants sur ces fameuses baisses annoncées parce qu’on subit une baisse d’environ 9,2%, souligne la députée Nicole Sanquer. Je sens que les débats à l’Assemblée vont être très houleux parce qu’il y aura une solidarité de tous les débutés Outre-mer pour sauvegarder toutes les dotations qui permettent un partenariat avec l’État.«  

L’urgence en Nouvelle-Calédonie, la vie chère aux Antilles, les conditions préoccupantes à Mayotte : les crises se multiplient dans les Outre-mer et la Polynésie est loin d’être la plus à plaindre. Une configuration qui fait craindre que le fenua ne figurera pas parmi les priorités.

L’ex-président du Pays Edouard Fritch estime qu’il « ne faut pas que nous soyons égoïstes, c’est normal, je pense qu’à l’intérieur de la gestion du budget outre-mer, effectivement une grosse part ira pour réparer ce qu’il se passe en Nouvelle-Calédonie. C’est à nous de bien gérer notre argent. N’oubliez pas que nous avons quand même renvoyé 6 milliards d’emprunts, garanti par l’État. C’est-à-dire que nous sommes extrêmement riches.« 

« C’est un peu le paradoxe qui est le nôtre aujourd’hui c’est qu’on est le bon élève des Outre-mer, déclare quant à lui Moetai Brotherson. On a une économie qui malgré tout se porte bien, on a une situation sociale qui malgré tout est positive. On a signé, renouvelé des conventions essentielles avant la dissolution de l’Assemblée nationale et la période d’attente du nouveau gouvernement. On a encore quelques conventions qui sont à renouveler mais sur lesquelles le travail avance bien donc je ne me fais pas de souci ».

Le président du Pays va rencontrer le ministre des Outre-mer lors de son prochain déplacement à Paris : pendant la première semaine du mois d’octobre.

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