Aux Raromatai, six des sept communes ont créé la communauté de communes Hava’i. Instaurée en 2012, cette comcom s’occupe de la gestion des déchets ménagers, de la valorisation du patrimoine, des problèmes de chiens errants. La desserte maritime, le développement du tourisme nautique et de l’agriculture bio sont d’autres sujets sur lesquels les communes avancent unies.
Mais voilà, depuis quelques années, l’entité a dû mal à remplir ses engagements auprès des administrés. Les exigences sont de plus en plus importantes et les moyens manquent considérablement. « Je prends l’exemple du traitement des déchets : c’est une compétence lourde, on n’a pas les moyens, déclare Cyril Tetuanui, président de la Communauté de communes Hava’i. Donc l’idée c’est de voir avec cette délégation, s’il n’y a pas un moyen de ramener cette compétence au Pays pour alléger les communes. C’est ça un peu les discussions : comment faire évoluer l’intercommunalité en Polynésie. »
Les parlementaires sont attentifs, ils s’imprègnent. Ils sont là pour comprendre le fonctionnement de l’intercommunalité. Tous les paramètres sont pris en compte, comme l’explique Françoise Gatel, sénatrice et présidente de la délégation : « C’est important qu’on vienne voir pour comprendre, parce que nous au Sénat, on aime faire les choses à partir de la réalité. Nous ne pensons pas que la vérité est à Paris mais qu’il y a dans tous les territoires, y compris dans la métropole et a fortiori ici, dans les territoires d’outre-mer, des situations très différentes et en même temps il y a une énergie qui au Sénat nous intéresse particulièrement et on essaie d’accompagner et de rendre possible les choses. »
– PUBLICITE –
Pour l’heure, la comcom poursuit ses actions en mettant en place des solutions alternatives, en attendant que des textes soient rédigés en leur faveur. « Ce que j’apprécie ici c’est l’énergie des élus. Ce président qui lui, invente des solutions et parfois l’administration, qui au depart a un peu peur des choses innovantes, elle dit oui c’est pas mal. Et nous au Sénat, on est là pour accompagner. »
« On entend beaucoup de rapports qui parlent des problématiques que rencontrent les intercommunautés, note Cyril Tetuanui. Peut-être qu’il faut trouver des solutions pour faire avancer l’intercommunalité. C’est une bonne chose de mutualiser les moyens, mais c’est compliqué si on n’a pas les moyens.
En Polynésie on dénombre seulement 3 communautés des communes à ce jour