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Tensions en Nouvelle-Calédonie : « Il faut trouver un moyen de revenir au dialogue », indique le député Le Gayic

"Nous pensons qu’il faut un accord global de manière que le texte qui sort de ces accords soit un texte équilibré qui va à l’ensemble des partis", souligne Tematai Le Gayic. (Crédit: TNTV)

« Nous n’avons pas fini les débats -à l’Assemblée nationale, Ndlr-. Nous nous sommes arrêtés en raison des diverses montées de tension dans l’hémicycle. La suite des débats a été reportée à demain -mardi, Ndlr – », explique, ce lundi, depuis le Palais Bourbon, Tematai Le Gayic.

Le député Tavini dit avoir une position « claire » sur le sujet, partagée par « l’ensemble des partis de gauche ». « Cette position vise à trouver un accord global dans ce processus de décolonisation (…) On est en opposition avec le gouvernement qui souhaite détricoter les Accords de Nouméa avec, aujourd’hui, le corps électoral et, demain, d’autres points », souligne l’élu.

« Nous pensons qu’il faut un accord global de manière que le texte qui sort de ces accords, soit un texte équilibré qui va à l’ensemble des partis (…) On est sur une question d’accession à la pleine souveraineté, des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes et de comment est-ce qu’on fait pour trouver un destin commun (…) Nous sommes dans un territoire qui a subi la politique du peuplement. Donc, plusieurs ethnies avec des revendications différentes (…) La majorité des Kanaks souhaite l’indépendance et la majorité des Européens basés sur le territoire souhaite le rattachement à la France. Comment trouver une issue d’un destin commun ? », s’interroge-t-il.

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Tematai Le Gayic déplore notamment que la notion de citoyenneté calédonienne ne figure « même plus dans le projet de loi constitutionnelle » porté par le gouvernement central : « C’est ce qui me fait peur. On met de côté la constitution d’un destin commun ».

« Il faut trouver un moyen de revenir au dialogue », ajoute-t-il. Selon lui, le président du Pays, Moetai Brotherson et celui de l’Assemblée de Polynésie, Antony Géros, pourraient avoir un rôle à jouer dans les discussions pour « trouver des ponts » entre les différents partis.

« La Nouvelle-Calédonie est en train de tomber dans des heures sombres comme ils en ont connues il y a 40 ans », estime l’édile qui se garde de toute comparaison entre la situation du Caillou et celle de la Polynésie.

« Dans notre pays, on est tous Polynésiens. Même les Européens qui arrivent se sentent dans cette vague polynésienne (…) Le destin commun n’est pas recherché de la même manière », conclut-il.  

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