« Suivant les textes, ce n’est pas possible de faire alliance », a déclaré Oscar Temaru lundi soir, annonçant que son parti ne se rallierait pas au Taho’era’a Huira’atira. En fait, l’article 105 du statut de la Polynésie française relatif au mode de scrutin permet bien aux listes admises au second tour de fusionner.
Pour les listes de Marcel Tuihani, Tauhiti Nena et Jérôme Gasior, qui ont fait moins de 5% au premier tour, pas possible de fusionner. Mais pour les 3 autres, l’article 105 du statut de la Polynésie française relatif au mode de scrutin le permet. Leurs listes peuvent être modifiées, fusionner et même changer de nom avant d’être déposées, avant 18 heures ce mardi : « La composition de ces listes peut être modifiée pour comprendre des candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci ne se présentent pas au second tour et qu’elles aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés. En cas de modification de la composition d’une liste, l’intitulé de la liste et l’ordre de présentation des candidats peuvent également être modifiés », stipule le statut.
Par ailleurs, le Code électoral prévoit une autre possibilité : qu’une liste qualifiée pour le second tour des élections territoriales puisse se retirer.
Une alliance Tavini – Taho’era’a pourrait donc techniquement avoir lieu même si pour l’heure, aucun des deux partis ne semble prêt à faire ce choix. Le Taho’era’a semble déjà occupé à convaincre les abstentionnistes de se rendre aux urnes. Des habitants de Teva i Uta, qui n’ont pas voté au premier tour, ont reçu des appels de collaborateurs du parti orange les incitant à aller voter le 6 mai.