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Toilettage du statut du Pays : l’Assemblée votera jeudi 15 novembre

Le projet d’avis sur le toilettage du statut proposé par l’État a été débattu aujourd’hui en commission des institutions. Ses membres ont émis un avis favorable sous réserve de modifications. Pour la majorité, ces retouches sont indispensables notamment pour ce qui est de la reconnaissance du fait nucléaire. Le projet d’avis demande l’inscription dans le statut d’une dotation spécifique pour aider au développement économique du Pays. Mais pas seulement.

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« On propose une modification de notre loi organique pour pouvoir prévoir une indemnisation majeure des problèmes et des dégâts liés au nucléaire dans notre pays, sur le plan économique et social. Et nous envisageons de demander à l’état de prendre ses responsabilités concernant les dépenses engendrées suite aux maladies prises en charge par la CPS » explique Michel Buillard, représentant Tapura.

« Au final, c’est le gouvernement qui décidera »

De son côté, l’opposition reste sceptique, l’Assemblée n’ayant la charge que de rendre un simple avis. « On a vu dans le passé des avis unanimes de l’Assemblée ne pas être respectés par l’État. Il faut être très terre à terre et ne pas sombrer dans un optimisme débordant. Cet avis va être transmis à Paris. Donc au final, c’est le gouvernement qui décidera »  déclare Moetai Brotherson, représentant du Tavini et député de la Polynésie. Il regrette d’ailleurs qu’aucun représentant de l’État n’ait participé à la commission alors que le projet de loi organique provient du gouvernement central : « Le principal intéressé n’était même pas là, cela est regrettable ».

En séance plénière, le Tavini entend présenter de multiples amendements même si, in fine, il votera contre le projet d’avis. 
« Les modifications qui sont proposées, de même que le texte initial soumis à notre avis, sont loin d’être parfaits » ajoute Moetai Brotherson. « Je pense que c’est juste une posture politique. Ils n’ont pas souhaité l’expliquer dans notre réunion de travail. C’est dommage parce qu’on est là pour débattre. Je pense que les gens reconnaîtront ceux qui travaillent véritablement dans ce pays » déclare de son côté Michel Buillard.
 

Jean-Baptiste Calvas
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