« Le projet de budget primitif pour l’exercice 2020 qui vous est présenté a pour objectif de consolider les indicateurs économiques en augmentant nos investissements pour créer la richesse indispensable à la mise en œuvre de tous les dispositifs essentiels, notamment sociaux, éducatifs et de santé, pour tenter de redistribuer au plus grand nombre les fruits de la croissance, c’est-à-dire créer plus d’emplois », a indiqué le président de la Polynésie, Edouard Fritch, aux élus de l’assemblée de la Polynésie française, à l’ouverture de la session budgétaire de ce mardi.
« Ce budget primitif s’équilibre en recettes et en dépenses à 172,9 milliards, hors écritures d’ordre, soit une augmentation de 3,3% par rapport au budget primitif 2019.
Les recettes ordinaires présentent globalement une légère progression de 0,4%, passant de 130,4 milliards en 2019 à 130,9 milliards en 2020, soit + 554 millions.
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S’agissant des crédits de fonctionnement, ils s’élèvent à 130,9 milliards, soit +5,4 milliards par rapport au budget primitif 2019, dont 31,6 milliards pour les dépenses de personnel, 15,9 milliards de charges de gestion courante et 35 milliards pour les dépenses de transfert et d’intervention.
La section d’investissement s’élève à 41,9 milliards en crédits de paiement, soit + 4,9 milliards supplémentaires par rapport au budget primitif 2019. Les crédits de paiement disponibles en 2020 vont s’élever à 58,7 milliards, compte tenu des prévisions de report de 25,5 milliards.
La prévision de liquidation des crédits de paiement à fin 2019 est de 28 milliards, dont 9,8 milliards pour la Direction de l’Equipement et 6,4 milliards pour l’OPH. L’objectif pour 2020 est fixé à 30 milliards. »
Les chantiers publics
Concernant les réseaux et infrastructures, l’Equipement a inscrit de nombreuses opérations dans son budget d’investissement 2020 qui s’élève à 14,3 milliards pour les nouvelles autorisations de programme, avec 9,9 milliards de crédits de paiement, pour un nombre total de 112 opérations qui sont fléchées dans le document budgétaire.
Parmi les projets à Tahiti, on compte l’aménagement de la traversée de Papeari, la remise en état des chaussées à Papara, Mataiea, Papenoo ou Hitiaa o te Ra, la protection de l’échangeur de la RT6 à l’entrée de Faa’a, la poursuite des études concernant la route des Coteaux et la route du Sud.
A Moorea, la route de ceinture sera renforcée dans la zone de Teavaro et la route du Belvédère sera sécurisée. Sur Raiatea, la route de ceinture bénéficiera d’un assainissement pluvial et d’un renforcement du corps de chaussée.
Concernant les aménagements portuaires, il y a la construction du débarcadère de Anau et la reconstruction du quai de Fare Piti à Bora Bora, de même que l’aménagement portuaire à Teva i Uta avec une zone pêcheurs et une zone plaisance.
14,3 milliards pour les nouvelles autorisations de programme
Du côté des Tuamotu sont programmées les reconstructions des débarcadères de Napuka, Tepoto Nord et Vahitahi à Nukutavake. A Rangiroa ce sont le renforcement du quai de la marina de Avatoru et l’aménagement d’un appontement sur la plage Papaputa qui sont programmés. L’ensemble des ouvrages maritimes de l’archipel s’élèvera à 1,3 milliard de Fcfp. Les multiples travaux de bétonnage totalisent une enveloppe de 120 millions de Fcfp.
Les travaux sur l’aérodrome de Kaukura et de Takume sont programmés à plus d’un milliard de Fcfp.
Aux Marquises, des travaux importants sont programmés pour la remise en état et l’embellissement du front de mer de Taiohae. Pour l’ensemble de cet archipel, les ouvrages routiers sont programmés à plus de 550 millions de Fcfp ; les ouvrages maritimes à plus de 280 millions de Fcfp. Les quais de Hane à Ua Huka et de Aakapa à Nukuhiva verront leurs études finalisées au 1er semestre et un lancement des appels d’offres au second semestre 2020.
Aux Australes, outre les multiples chantiers de bétonnage à Raivavae, à Rapa et à Rurutu, il sera procédé aux travaux de renforcement de la darse de Avera. Les travaux de construction de la marina de Moerai à Rurutu, seront lancés en mars 2020 pour un investissement de 715 millions de francs.
L’emploi
Il s’agira d’abord de la mise en œuvre de la loi de protection et de promotion de l’emploi local. L’observatoire qui permettra d’identifier les secteurs éligibles à la protection de l’emploi sera créé dans les prochains mois. Une campagne de médiatisation sera également lancée pour sensibiliser la population.
Ensuite, le ministère a engagé une réforme des dispositifs d’aide à l’emploi pour mieux les adapter aux besoins spécifiques des entreprises et des demandeurs d’emploi et en prenant en compte les spécificités géographiques du Pays. Cette réforme sera présentée dans le courant de l’année.
Le FELP, principale source de financement des actions en faveur de l’emploi, sera abondé dès le budget primitif de crédits d’un montant total de 4,950 milliards (reports compris) qui permettront la mise en œuvre de 950 mesures de type soutien à l’emploi (ACT et ses déclinaisons, APP, CTH), 3190 mesures de type stagiaire (CVD, CAE, CAE PRO, SITH) et 180 mesures ICRA.
mettre en œuvre de la loi de protection et de promotion de l’emploi local
Pour satisfaire les besoins en compétences, en matière de techniciens et de conducteurs de travaux publics, les premières sessions de l’école des travaux publics devraient démarrer le 4 mai prochain pour les stagiaires issus de la fonction publique et mi-août pour les stagiaires des établissements publics.
D’autre part, un partenariat sera engagé avec le Fonds paritaire de gestion – Te Pu No te Ite pour la mise en place d’une plateforme numérique de formation professionnelle qui va permettre le désenclavement des îles. Une aide de 25 millions est proposée pour aider au démarrage de ce projet intitulé « Fenua Compétences ».
Les travaux de rénovation et d’installation du Centre des Métiers de la Mer de la Polynésie française dans les anciens locaux de l’IRD à Arue vont être lancés dans le courant du premier semestre 2020. Seront accueillis sur ce site des élèves après la 3e qui suivront des cursus de formations de niveau BEP jusqu’au niveau BAC+2.
Ce campus sera également ouvert au pays de notre région Pacifique afin de permettre l’accueil des stagiaires originaires de Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna, mais également nos cousins des îles Cook et de Pitcairn par exemple.
Les ressources marines
Il s’agira de consolider le caractère durable de la filière de pêche hauturière, notamment au travers du projet d’extension de la certification MSC. L’aménagement du lotissement aquacole Biomarine à Faratea va passer du stade des études à celui de travaux dans le courant de l’exercice 2020.
Dans le secteur de la perliculture, le Pays va poursuivre la mise en application de la nouvelle loi encadrant le secteur avec la mise en place des comités de gestion des lagons, dont 13 ont d’ores et déjà été validés, ainsi que la coordination des travaux du conseil de la perliculture, avec notamment la création d’un label pays destiné à valoriser la perle de culture de Tahiti.
Les études de rénovation du port de pêche de Papeete vont se poursuivre en 2020 et vont permettre le démarrage de certains travaux au second semestre. L’aménagement de marinas destinées à l’accueil des poti marara sera également réalisé au 1er semestre, notamment à Mataiea, Faa’a, Paopao et Arue, pour augmenter et moderniser les capacités d’accueil.
L’agriculture
Le schéma directeur de l’agriculture qui pose les grands axes de développement de la politique agricole de la Polynésie pour les années à venir est quasiment achevé.
Des programmations pluriannuelles d’actions mais aussi de moyens y figurent. Il sera soumis à l’assemblée pour le second trimestre 2020.
Pour 2020, les crédits de paiement gérés par la direction de l’Agriculture dépasseront pour la première fois depuis 20 ans les 3 milliards. En autorisation de programme, ce secteur disposera de plus de 8 milliards.
Les objectifs à court et moyens termes sont d’augmenter les productions vivrières et fruitières, soutenir les agriculteurs, consolider l’emploi dans le secteur agricole, aménager les lotissements agricoles, étendre les réseaux hydrauliques, former nos jeunes aux métiers de l’agriculture, promouvoir prioritairement l’agriculture biologique, créer les zones de stockage et de conditionnement dans les îles.
Au budget 2020, l’accent sera mis sur la protection de nos frontières avec la création dans les effectifs de la direction de la Biosécurité d’une équipe cynophile (2 maîtres-chiens et 2 chiens) capable d’optimiser le contrôle des bagages et frets, pour détecter la présence d’espèces animales ou végétales nuisibles et néfastes pour notre biodiversité.
Le tourisme
2020 sera une année charnière sur laquelle reposera la dernière année de déploiement de la stratégie de développement du tourisme 2015-2020, financée par le Fonds Européens de développement pour un montant total de 3,6 milliards, et les travaux d’élaboration de la nouvelle stratégie du tourisme 2021-2025, amorcés dès septembre 2019 avec les Assises du tourisme.
Les travaux initiés dans le cadre la stratégie actuelle seront poursuivis avec, en premier lieu, l’accompagnement des professionnels avec le déploiement de formations pour les pensions de famille et les prestataires d’activité dans les îles. Une enveloppe de 200 millions en aide directe est aussi dédiée à la construction, l’extension et la réhabilitation des pensions de famille, et la mise en œuvre du programme kit bungalow. Les premiers prototypes sur Tahiti sont prévus au second semestre 2020.
Le programme des aménagements touristiques sera également poursuivi avec des projets phares comme la livraison de Fare Natura à Moorea, le démarrage des travaux du parc paysager Vaitupa, l’aménagement du motu Pouruu à Teva I Uta, la protection du littoral de Tatatua à Tautira ou bien encore la poursuite des études liées à l’aménagement du jardin botanique et la création d’un nouvel espace scénographique Gauguin dont l’architecte a été désigné le 22 novembre dernier.
Pour l’année 2020, une étude spécifique à l’hébergement touristique marchand en Polynésie française sera réalisée afin de disposer des ressources nécessaires pour convaincre les investisseurs locaux et étrangers de financer des projets touristiques dans notre pays.
Une enveloppe de 200 millions en aide directe dédiée à la construction, l’extension et la réhabilitation des pensions de famille
L’accompagnement technique et fiscal des porteurs de projets sera une priorité. Ainsi au titre des projets amorcés en hôtellerie classée nous pourrions profiter à terme d’un essor de 965 unités, hors projet du Village tahitien. Cet essor augmenterait de 33% l’offre actuelle sur ce segment d’hébergement.
Concernant le Village Tahitien, les projets élaborés dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en septembre dernier, seront remis à TNAD le 6 janvier prochain. Ils seront une première fois examinés par le jury au mois de février et mars 2020. Les candidats disposeront ensuite d’un délai supplémentaire pour affiner leur projet et le choix définitif des lauréats interviendra en juin 2020.
S’agissant du centre de congrès, 4 cabinets d’architecture ont été retenus en novembre dernier dans le cadre d’une procédure de dialogue compétitif. Le dépôt des offres initiales est prévu pour janvier 2020. Le jury auditionnera une première fois les candidats au mois de mars pour qu’ensuite les candidats puissent completer leurs offres. Le choix final du jury interviendra lui aussi au mois de juin 2020.
Le logement
Le Pays s’inscrit dans la poursuite du plan 3000 logements. Sur les îles du Vent, la production de l’OPH portera sur 200 logements en habitat groupé et l’acquisition de 200 logements en VEFA.
Pour les archipels, il est prévu la viabilisation de 103 parcelles et la mise en œuvre de 500 fare OPH.
La réhabilitation de 924 logements de type groupé est programmée. Il est également programmé pour 2020, l’attribution de 1800 aides en matériaux pour l’amélioration de l’habitat individuel, tant sur les archipels que sur les îles du Vent.
Une étude portant sur le potentiel de développement de la filière construction en bois local et de partenariat techniques sera lancée cette année.
Enfin, le gouvernement a souhaité prolonger de deux années supplémentaires, la mesure d’exonération de l’impôt foncier pour une période de 10 ans, destinée aux primo-accédants pour la construction ou l’acquisition de leur résidence principale, et dont le certificat de conformité est délivré avant le 31 décembre 2021.
Par ailleurs, le service de l’urbanisme va déployer en 2020 une nouvelle application informatique sur Internet (Faremetua 2.0) pour la gestion et l’aide à l’instruction de l’ensemble des autorisations de travaux immobiliers, en relation avec les différentes entités-services administratifs et communaux.
Celle-ci facilitera et fluidifiera l’instruction des dossiers, tant pour les usagers que pour l’administration. Les règles et procédures d’instruction des autorisations de construire seront simplifiées de même que l’accueil et la prise en charge des usagers seront améliorés. L’objectif est de réduire les délais d’instruction des permis de construire qui restent encore trop longs aujourd’hui.
Le numérique
Les investissements de 21 milliards pour doter le territoire des infrastructures en liaisons Internet permettent de disposer des connexions et du très haut débit pour développer des services publics numériques et des télé-services.
Le projet de câble sous-marin reliant les Australes est dans les tuyaux. L’étude sur le tracé est achevée et l’investissement est estimé à 1,8 milliard de francs. L’Office des Postes travaille actuellement sur le bouclage financier de cet investissement.
La mise en place de ce dernier câble achèvera la connectivité moderne de l’ensemble de nos archipels.
En outre, le déploiement du câble international Manatua a concrètement démarré le mois dernier à partir de Samoa. Il arrivera à Tahiti en janvier prochain et devrait être opérationnel en juin 2020. Ce câble Manatua est indispensable pour la sécurisation du premier câble international Honotua qui nous relie aux USA via Hawaii.
La dématérialisation sera renforcée pour notamment s’inscrire en ligne à un concours administratif, connaître les aides auxquelles un citoyen peut prétendre en fonction de sa situation et à terme constituer les dossiers de demande par internet, demander à occuper ou à utiliser un espace public, à traduire des documents officiels ou à ouvrir un centre de vacances. Les démarches en ligne seront donc multipliées en 2020.
Les mesures pour favoriser l’accès au digital seront complétées avec la création de l’Aide à l’inclusion digitale (AID) pour soutenir les associations qui œuvrent dans les domaines de l’insertion professionnelle, de la santé ou de la cohésion sociale. Les dispositions de l’Aide à la Connexion Internet (ACI) et du Dispositif d’Aide au Digital (DAD) seront améliorées pour mieux répondre aux attentes des petites et moyennes entreprises et des startup.
La santé
Le développement du numérique concerne également ce secteur. Ce sera le cas avec la mise en œuvre du « dossier patient informatisé hospitalier » et des modalités de son partage entre les professionnels de santé pour améliorer la prise en charge des polynésiens.
Ce projet initié en 2019 sera déployé au sein des hôpitaux publics en 2020. Il s’agira d’un outil commun aux cinq structures (CHPF, hôpitaux de Taravao, Moorea, Uturoa et Taiohae) qui permettra une meilleure qualité de soins et de suivi des patients.
L’accès au très haut débit permettra également le développement de la télémédecine devenue indispensable aujourd’hui pour nos structures en site isolé.
Sur le plan de la prévention, est prévue la poursuite la mise en œuvre du plan cancer avec une meilleure organisation du dépistage du cancer du sein qui permettra d’augmenter le taux de participation des femmes, d’améliorer la transmission de l’information dans la population et de garantir un accès égal au dépistage de qualité.
Et favoriser le traitement du cancer au plus proche du domicile du patient avec des délocalisations des soins dans les hôpitaux de Taravao, Uturoa et Taihoae.
L’offre de soins spécialisés sera renforcée dans les archipels avec le déploiement d’un réseau de consultations spécialisées et l’installation du scanner à l’hôpital Louis Rollin des Marquises, après celui de Uturoa.
Enfin les actions de prévention seront accentuées via le fonds de prévention sanitaire et social. Les thèmes prioritaires pour l’année 2020 sont l’alimentation équilibrée et la promotion des produits locaux, la promotion de la santé au travail, la prévention des addictions, l’activité physique adaptée, la promotion de l’activité physique et prévention de la sédentarité, et la lutte contre la filariose lymphatique à Huahine, en particulier.
L’éducation
Les week-ends en internat sont amplifiés et seront généralisés sur l’ensemble de la Polynésie, y compris dans les îles éloignées afin d’offrir à tous les internes un accueil de fin de semaine fondé sur les valeurs de l’éducation populaire, et ce en situation encadrée et surveillée.
Cette action est complémentaire de la construction de nouveaux internats tels que celui de Mahina ou de Faa’a pour participer à la diminution du décrochage scolaire. Après la livraison de l’internat de Mahina, celui de Faa’a le sera au 1er trimestre 2020.
Les dotations de fonctionnement des établissements scolaires du second degré public sont abondées globalement de 200 millions afin de permettre une meilleure exécution au plus près des besoins du terrain et des usagers. Ainsi, c’est plus d’un milliard qui est affecté aux établissements pour leur fonctionnement. L’enseignement privé est lui doté de 400 millions.
Sans être exhaustif, 67 opérations d’investissement sont programmées pour améliorer les conditions d’accueil des élèves. 11 opérations à clôturer mais surtout 33 opérations en cours et 20 nouvelles, certaines avec le soutien de l’Etat. Pour n’en citer que quelques-unes, le collège de Tubuai, le collège de Makemo.
Le budget 2020 pour l’investissement permet aussi de continuer les nouvelles constructions telles que le lycée tant attendu de Moorea, et les rénovations comme celles du lycée de Moorea ou le collège de Mataura, mais aussi la mise à niveau des établissements scolaires comme le lycée professionnel de Uturoa ou le collège de Taravao qui font partie des priorités.
La vie sociale
S’il est prévu 24 millions en bourses octroyées à nos étudiants en fin d’études en métropole, un budget de 256 millions est prévu pour la formation continue de nos agents sociaux. Il est en effet important qu’ils puissent régulièrement monter en compétence afin d’assurer encore mieux leur mission quotidienne et se sentir reconnus. La situation sociale devient de plus en plus critique, la présence sur le terrain de nos agents sociaux est une nécessité.
La création de la Délégation pour la promotion de la jeunesse et de la prévention de la délinquance qui aura notamment pour mission de traiter avec efficience le millier de signalements touchant des mineurs et ainsi prévenir efficacement le basculement vers des actes déviants.
Au titre des comptes spéciaux du Fonds de lutte contre la pauvreté (FELP) et du Fonds de Prévention Sanitaire et Social (FPSS), ce sont 4 milliards qui sont inscrits en fonctionnement.
45 millions permettent de financer tous les projets portés par la DSFE dans les domaines de la protection de l’enfance, de la cohésion sociale et la solidarité.
Au titre du FELP, un peu plus de 2 milliards subventionnent le fonctionnement des établissements médico-sociaux et socio-éducatifs suivis par la DSFE. Ces établissements sont primordiaux pour de nombreuses personnes en leur permettant de garder une vie sociale et affective.
1,9 milliard alimente le Fonds d’Action Sociale, le FAS, du RSPF et 200 millions celui du FAS du RNS pour permettre à la DSFE d’attribuer l’ensemble des aides sociales aux ressortissants de ces 2 régimes.
Bien que le FAS RGS d’un montant de 1,7 milliard ne soit pas financé par le Pays, les ressortissants de ces régimes sont pris en charge par la DSFE depuis juillet 2018. Au total ce sont près de 3,8 milliards de francs qui seront mis à disposition des services sociaux pour leurs interventions au titre du FAS.
Au titre du FPSS, 45 millions permettent de financer tous les projets portés par la DSFE dans les domaines de la protection de l’enfance, de la cohésion sociale et la solidarité.
La culture
Les travaux du Centre culturel de Polynésie française qui proposera en un même lieu, un espace d’expressions artistiques contemporaines et une médiathèque débuteront après la libération de l’emprise sur le site de Vaiami au début de cette année.
Les besoins financiers pour cette réalisation s’élèvent à un peu plus d’1,2 milliard en 2020. Le coût de l’opération est estimé à 2,373 milliards de francs dont une participation de l’Etat à hauteur de 480 millions de francs.
Le Musée est actuellement en phase de travaux afin d’offrir des normes internationales. Après la phase de désamiantage, le début des travaux est prévu pour la fin 2020. Des études relatives à la création d’une aile Beaux-arts seront lancées pour exposer les œuvres modernes et contemporaines de Polynésie française. Le coût global est estimé à près de 900 millions de francs avec une participation de l’Etat à hauteur de 50%.
Pour la réouverture de l’établissement, et dans le prolongement de l’accord relatif au prêt du maro ‘ura passé entre le Musée du quai Branly et le Musée de Tahiti et des Îles, la politique ambitieuse de coopération se poursuit avec l’accord de principe de prêt du costume du deuilleur et de la statue du dieu A’a conservés actuellement au Bristih Museum de Londres.
Mené par le Musée de Tahiti et des Îles, et amorcé en 2016, le recensement des collections polynésiennes dans les musées nationaux et internationaux se poursuivra en 2020. A l’heure actuelle plus de 1 000 pièces ont été étudiées et inventoriées, permettant ainsi une connaissance plus approfondie des objets polynésiens conservés hors du territoire. Ce programme préfigure des coopérations techniques et scientifiques à venir sous la forme de prêts, de réflexions de conservation et de préservation des objets.
Te Fare Tauhiti Nui poursuit les travaux de remise à niveau de ses infrastructures et de son matériel technique et souhaite acquérir des bibliothèques mobiles pour faciliter l’accès à la culture et la lecture.