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160 000 Fcfp de transport vers le CHPF : un transfert médicalisé au goût amer

Un transport médicalisé au goût amer


C’est une facture dont se serait bien passé ce couple de retraités. Michèle Leyral, détentrice d’un carnet rouge, est suivie pour une pathologie cardiaque sévère. En novembre, elle est victime d’un malaise, chez elle à Mahina. Elle est évacuée vers l’hôpital. Quelques jours après son transport par le SMUR, elle reçoit une facture de 160 000 Fcfp.

« Jusqu’à maintenant, toutes les interventions que nous avions eues à l’hôpital, aussi bien les transports que les interventions médicales, avaient été prises en charge par notre couverture sociale » , explique Pierre Leyral, son époux. Ils ne règlent pas tout de suite. Résultat, le couple reçoit une note d’huissier pour impayé, quelques semaines plus tard. La facture initiale monte à plus de 180 000 Fcfp.

« J’ai réglé parce que je me suis dit, ça ne peut que s’amplifier. J’ai essayé quand même de m’informer auprès des services juridiques de l’hôpital, ainsi qu’auprès de ma mutuelle. Et pour l’instant, c’est en cours » , souffle Pierre. Mais le service juridique de l’hôpital m’a dit, c’est comme ça » .

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« Il y a 4 cas de figure où les transports sanitaires sont pris en charge par la CPS : lors d’une hospitalisation, d’un scanner, d’une lithotritie, et une hémodialyse, précise le chef du service de la facturation des urgences, Sami Djedid . En dehors de ces 4 périmètres, effectivement, si quelqu’un vient au SMUR sans être hospitalisé, il est susceptible de recevoir une facture s’il est en dehors du périmètre de conventionnement avec la CPS » .

Vers un toilettage des textes

Une situation qui aurait concerné une vingtaine de personnes en 2023. Suite aux demandes d’informations du couple, restées sans réponse claire, le CHPF aurait pris les devants. « Suite à diverses réclamations, nous avons été amenés à alerter notre tutelle sur la problématique de prise en charge des transports sanitaires en urgence » , conclut M. Djedid.

Aujourd’hui, Michèle et son mari restent dans l’expectative. Si une telle urgence venait à se reproduire, ils assurent qu’ils « ne reprendraient plus d’ambulance » . Une situation qui s’est d’ailleurs produite il y a peu. Victime de fortes douleurs au ventre, Michèle va jusqu’à l’hôpital… mais conduite par son mari.

Résultat, Michèle est opérée d’urgence. Un chirurgien lui retire la vésicule biliaire. Selon nos informations recueillies auprès du ministère de la Santé, un toilettage des textes serait en cours pour éviter ce type de situation.

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