Dans un communiqué, la présidence de la Polynésie annonce qu’une réunion a eu lieu pour faire le point sur l’évolution du chikungunya sur le territoire. Le docteur Patrick Howell et de la directrice de cabinet du haut-commissaire, Marie Baville, les principaux responsables des services et établissements de santé se sont rencontré, mardi après-midi.
L’importance de la protection individuelle a été rappelée. En cette période d’épidémie, il convient d’utiliser des produits répulsifs, diffuseurs électriques et moustiquaires. Les actions de dégîtage sont également primordiales. Chacun doit supprimer les eaux stagnantes dans son jardin, vider les sous-pots et changer l’eau des vases, nettoyer les gouttières. Ces précautions sont indispensables pour évoluer dans un environnement sain. Il s’agit, selon les acteurs de la réunion de mardi, de gestes citoyens d’une importance capitale pour enrayer l’évolution du chikungunya en Polynésie.
Le rôle essentiel des communes a également été souligné lors de cette réunion : un porte à porte doit être effectué dans le but de rappeler ces messages, montrer les gestes de lutte contre les gîtes larvaires, et traiter au larvicide les gîtes ne pouvant être détruits. En parallèle, les actions de traitement, par pulvérisation, seront poursuivies par le Centre d’hygiène et de salubrité publique, avec la collaboration du Service du développement rural et la direction de l’Equipement dans les zones où des cas de chikungunya ont été recensés. Les différents services et établissements de santé sont mobilisés pour faire face au mieux à cette situation sanitaire. Des consignes rappelant les mesures élémentaires de protection individuelle et de dégîtage des lieux de réunion et d’hébergement seront également rappelées aux organisateurs de grands rassemblements, sportifs ou autres (Hawaiki Nui). Les messages de prévention ont déjà commencé à être véhiculés sur différents supports (SMS, spots à la télévision, encarts presse, brochures), dans le but d’informer au mieux l’ensemble de la population.
Selon le communiqué de la présidence de la Polynésie, au 21 octobre, il y avait 194 cas positifs de chikungunya, confirmés biologiquement, en Polynésie, sur 420 cas suspects testés, avec également des résultats d’analyse attendus pour 154 personnes. Aucun cas sévère de la maladie n’a été déclaré. Sur les 194 cas confirmés, 175 sont recensés sur l’île de Tahiti, principalement à Papeari (50 cas confirmés), mais aussi dans des communes de la zone urbaine (20 cas confirmés à Punaauia, 14 à Faa’a). L’épidémie ne concerne, pour l’heure, que très faiblement les archipels, 1 cas confirmé ayant été recensé à Bora Bora, aux îles Sous-le-Vent, tout comme à Raivavae, aux Australes. Sur l’île d’Apataki, toutefois, dans l’archipel des Tuamotu, le nombre de cas suspects estimportant (82), avec notamment 13 cas confirmés sur cette île. Les services de santé à Papeete restent en contact permanent avec leurs antennes dans les îles pour détecter d’éventuelles apparitions de la maladie dans de nouvelles zones géographiques et pour aider au mieux les populations dans ce cas de figure.
Le point sur les zones de traitement
-Punaauia (1 zone, à Outumaoro face à Carrefour). Passages le jeudi 23 et mardi 28 octobre.
-Faaone (1 zone, PK 50). Passages le jeudi 23, le lundi 27 et le mercredi 29 octobre.
-Hitiaa (1 zone, au temple mormon,). Passages le jeudi 23 octobre, le lundi 27 et le mercredi 29 octobre.
-Mahina (2 zones,dans les quartiers Fareroi et Tuauru). Passages les vendredis 24 et 31 octobre.
-Papeete ( 3 zones, à Taunoa, au Pont de l’est, et au lotissement Arevareva). Passages les vendredis 24 et 31 octobre.