En Polynésie française, la production de logements n’est pas suffisante et crée des difficultés d’accès au logement, en particulier pour les catégories sociales les plus défavorisées, dont les revenus sont inférieurs à 2 SMIG, ainsi que pour les ménages dits « intermédiaires », dont les revenus se situent entre 2 et 4 SMIG.
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Selon la Politique Publique de l’Habitat 2021-2030 de la Polynésie française, il faudrait produire en moyenne 1 400 nouveaux logements par an pour répondre aux besoins de 10 000 ménages polynésiens d’ici 2030. Cela inclut la construction de 650 nouveaux logements sociaux par an, dont 350 destinés aux ménages à faibles revenus et 300 pour les ménages intermédiaires. Cependant, seulement 88 nouveaux logements sociaux et intermédiaires en moyenne ont été construits chaque année entre 2018 et 2023.
Ce lundi, la Banque des Territoires et Arana, filiale de l’Office Polynésien de l’Habitat (OPH) ont ainsi signé le premier contrat de prêts réglementés au logement social en Polynésie française. Celui-ci comprend 4 prêts d’un montant total de 520 millions de francs Pacifique sur des durées de 40 à 50 ans.
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Ces prêts visent à financer l’acquisition d’un immeuble réhabilité, anciennement à l’état de friche, dans le quartier Pamatai. 23 logements seront loués par Arana, dont 7 à des ménages dont les revenus sont compris entre 1 et 2 SMIG, et 16 à ceux dont les revenus sont compris entre 2 et 4 SMIG.
Ce contrat de prêt au logement social est le premier de la Banque des Territoires en Polynésie française. Le modèle de financement de Arana combine plusieurs outils complémentaires : subventions du Pays, aides à l’investissement Outre-mer (défiscalisation nationale), prêts bancaires traditionnels et financements de la Banque des Territoires, principal acteur du logement social en France métropolitaine et en Outre-mer, soutenu par l’État.