Ils furent 300 Tamarii volontaires à quitter Tahiti, le 21 avril 1941 sur le Monowai, pour rejoindre le bataillon du Pacifique. Certains participèrent à la libération de l’Afrique du Nord, d’autres au débarquement en Italie, puis à la libération de la France. Huit d’entre eux combattirent lors du débarquement en Normandie, dont le 80e anniversaire est célébré ce jeudi. Une histoire que l’exposition « La belle Histoire de Tahiti et ses îles » retrace à la délégation de la Polynésie française, à Paris.
Le commissaire de l’exposition Franck Doucet y met en avant une stèle créée pour l’occasion, où sont inscrites les paroles du chant des Tamarii volontaires. « C’est justement pour ne pas oublier cette histoire que nous avons créé cette stèle (…) C’est essentiel pour nous de voir des générations d’enfants découvrir cette histoire, que la plupart des visiteurs ne connaissent pas. La Polynésie doit continuer à faire vivre les aito au travers de l’histoire » .
76 combattants du fenua meurent au combat pour libérer la France. L’oncle de Terii Taputu, artiste participant à l’exposition, était dans le bataillon. Le chant lui évoque l’âme des polynésiens partis au combat. « Ça symbolise tous nos grands-parents qui ont fait la guerre, qui sont partis à la guerre, raconte-t-il, ému. Cette chanson me rappelle aussi quand j’ai fait mon service militaire. Je sais que tous les nouveaux jeunes militaires qui vont dans l’armée à Tahiti apprennent cette chanson. C’est ce que nous sommes » .
– PUBLICITE –
Dernier survivant des Tamarii volontaires, Ari Wong Kim s’est éteint en octobre dernier. Il s’était engagé à l’âge de 16 ans, en 1941.