La tournée débute au domaine Boubée-Barrier à Uturoa, une zone agricole axée sur l’aménagement multifonctionnel : 73 hectares dédiés à l’agriculture bio, 41 hectares en ressources forestières. Une véritable opportunité pour les exploitants. « Je dois être à 4000 m2 de maraichage en superficie, estime Félix Rocard, agriculteur bio. Du coup, j’ai implanté en même temps du vivrier à l’intérieur. Au fur et à mesure il y a la transformation, histoire de valoriser mes produits. »
Pour Anne-Charoltte Besson Brigaud, agricultrice et artisane, « ce qui est extraordinaire, c’est que le domaine entier soit bio et que les agriculteurs qui prennent les parcelles soient obligés d’être soit déjà bio soit de se convertir dans les 3 ans qui suivent. Pour l’avenir de la Polynésie, je trouve que c’est un atout. »
La délégation s’est ensuite rendue à Hamoa, dans la commune de Taputapuatea, pour inaugurer le Hangar de transformation du bois, valorisant la filière bois et les essences locales. « C’est une structuration de notre filière, du fa’a’apu, jusqu’à la transformation. Ici, on est sous le hangar de Hamoa pour la transformation du bois pour en faire du bois de palettes ou de construction, explique le ministre Taivini Teai. Ensuite, on ira voir les sites d’agrotransformation (…) Ce sont des projets structurants qui répondent à la souveraineté alimentaire que nous souhaitons pour le Pays. »
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Au domaine de Faaroa, la délégation a exploré les usages multifonctionnels des terres : aménagement d’une zone d’élevage bovin et porcin, création d’un abattoir, et mise en place d’un nouveau réseau hydraulique. Des projets cofinancés par l’État à hauteur de 50%, soit un total de 878 millions de Fcfp.
« L’objectif, c’est de développer l’ile de Raiatea, de donner des perspectives aux agriculteurs locaux, mais également de structurer les filières agricoles en amont, mais aussi en aval, explique la cheffe des subdivisions administratives des îles du vent et des iles Sous-le-Vent Anna Nguyen. Et bien sûr, d’assurer la souveraineté alimentaire et la transition agroenvironnementale de la production agricole ».
La délégation a également rencontré les professionnels du CFPA de Faaroa, un maillon essentiel dans le développement agricole local. « On met énormément de moyens matériels pour leur apporter tout le savoir nécessaire pour qu’ils puissent ensuite être les futurs producteurs de la Polynésie », déclare Jean-Michel Blanchemanche, directeur général du CFPA de Raiatea.
La visite s’est poursuivie dans les trois ateliers d’agro-transformation de Taputapuatea, avant de se conclure au site de stockage portuaire d’Uturoa, essentiel pour l’exportation des productions locales.