Depuis samedi, deux équipes de cinq hommes s’affairent nuit et jour autour du Taporo. L’expertise d’une société spécialisée venue de Norvège a permis de lancer l’opération, non sans risque, mais nécessaire. Toutes les précautions ont été prises pour gérer une avarie qui n’avait encore jamais eu lieu à Tahiti.
« Enfin on voit le bout du tunnel, ça nous rassure. » Le ministre des Grands travaux et des Transports terrestres René Temeharo se réjouit que le navire, échoué depuis 2 mois, ne soit plus cloué au fond. Il estime que le renflouage devrait encore durer quelques jours. Si l’arrière du bateau a été vidé, les équipes doivent maintenant s’attaquer au pompage de la zone avant, pour finir de rééquilibrer le navire.
Pour l’heure, l’armateur opère avec l’aide du gouvernement. Si une aide d’une dizaine de millions de Fcfp a été fournie par le Pays, ce dernier pourrait envisager de se constituer partie civile en cas de procès.
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À l’intérieur des calles, 542 000 m3 d’eau souillée sont en cours d’évacuation selon le ministre. D’après les premières analyses, l’eau pompée n’est pas dans un état critique. À noter qu’après la pompe, l’eau prend la direction du système de décantation où elle fait l’objet d’un premier traitement. Ce processus permettrait aujourd’hui, selon René Temeharo, de rejeter en mer l’eau recueillie. En attendant le résultat de nouvelles analyses qui permettra de se prononcer sur son traitement, l’eau est stockée dans des cuves.
Le Pays serait en mesure de traiter sur place une partie des eaux polluées par les hydrocarbures. Mais en quantité importante, il semble préférable de les exporter en Nouvelle-Zélande, où elles pourraient être revalorisées énergétiquement.
Le Taporo sera quant à lui, une fois renfloué, déchargé. Dans un deuxième temps, les équipes établiront une expertise de remise en état. Les parois ont été fortement endommagées par l’incendie qui s’était déclenché à bord.
Si les travaux sont loin d’être finis, on peut espérer que le Taporo reprenne un jour la mer.