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À Paofai, le foyer des jeunes filles fête son jubilé

À Paofai, le foyer des jeunes filles fête son jubilé


Une plaque commémorative dans la salle commune, et des lampes à pétrole qui symbolisent les bougies d’anniversaire : l’église protestante ma’ohi a tenu à réaliser un jublié à la hauteur de ce que représente ce foyer des jeunes filles pour son institution. Pour l’occasion, anciennes et nouvelles pensionnaires partagent fleurs, chants et prières. Le souvenir de Samuel Raapoto à l’origine de la structure, demeure. « C’est un symbole fort de l’époque parce qu’il y a eu en ces années-là une mutation au niveau de la vie des Polynésiens. Des personnes des îles sont arrivées sur Papeete. Et il fallait trouver un logement pour les jeunes filles qui venaient faire leurs études ici. (…) Ce bâtiment a aussi logé l’Académie tahitienne qui a commencé ici ses travaux » confie Denise Raapoto, académicienne et belle-fille de Samuel Raapoto.

Rosa Klima faisait partie des pionnières de la défense des femmes. Elle a milité pour la création de la structure : « Pour les femmes, pour les jeunes filles, pour qu’elles aient un logement, pour qu’elles ne soient pas à la rue. C’est beaucoup d’émotions de revoir aujourd’hui toutes celles qui ont oeuvré avec ma maman » indique Sylvana Klima, sa fille.

Ginette Maruai incarne quant à elle la première génération de pensionnaires : « Je viens de Taha’a, et je devais veniri sur Tahiti pour mes études. (…) Je suis très contente de retrouver mes anciennes copines du foyer ». Kayla Wong Chou représente elle la nouvelle génération. Elle a intégré le foyer il y a deux mois. Originaire de Moorea, elle apprécie pouvoir vivre dans cette structure : « Je me suis retrouvée au foyer car quand j’ai fait ma demande au CHE d’Outumaoro, je n’ai pas eu de place, du coup, je préférais venir au foyer, que de faire la navette et me réveiller tous les jours à 3 heures du matin. Et quand je termine à 18 heures, j’aurai été obligée de prendre le bateau de 19 heures, et je n’aurai pas été à la maison avant 20 heures 30. Le temps de faire mes devoirs, de manger… il aurait été 23 heures. Le rythme aurait été épuisant. Et là, c’est apaisant, calme, il y a de la joie ».

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Depuis deux ans, le foyer est devenu mixte, il accueille quelques jeunes travailleurs des îles à leur arrivée sur Tahiti.

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