Dès la publication du rapport de la chambre territoriale des comptes recommandant la fermeture de l’EPIC vanille, les réactions ne se sont pas fait attendre du côté des vaniliculteurs des Raromatai. Entre indifférence et appréhension, les avis sont partagés.
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Si Clarita Tane, vanilictultrice de Raiatea, assure qu’elle avait pris « l’habitude de les solliciter en cas de besoin » et ne veut pas de sa fermeture, son collègue Joseph Ufa ne voit aucune différence. « Comme c’est rare que je travaille avec l’EVT, je ne vois pas le travail chez moi. C’est moi-même qui fais mon travail » , assure-t-il.
Certains producteurs montrent leur inquiétude. Sans l’accompagnement des agents de l’EPIC se pose la question de l’avenir des dispositifs d’aide octroyés au secteur, ainsi que des différents contrôles instaurés depuis les affaires de vol de vanille.
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« Depuis les vols de vanille, ils ont mis en place des règlements. Tu ne peux vendre ta vanille que si tu as une carte agricole. Ils ont également renforcé les contrôle au niveau de la qualité de la vanille. Vérifier toutes les normes, c’était le travail de l’épic » , observe Joseph Sham Koua. De quoi susciter l’inquiétude de Clarité, qui se demande « qui va (l)’aider » à contrôler ses serres.
Pour l’instant, l’EVT continue d’exister, sans réelle perspective d’amélioration. « La cessation d’activité de l’établissement suppose toutefois de la part du Pays qu’il s’assure au préalable d’un redéploiement adapté des compétences avérées« , ont prévenu les magistrats financiers en guise de conclusion.
Si la recommandation de la CTC est suivie d’une fermeture effective, les vaniliculteurs espèrent le soutien d’une autre instance. Sur le terrain, leurs attentes restent fortes : maintenir au même niveau une production en constante diminution ces dernières années.