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Les mauvais comportements causent de nombreux morts sur nos routes

Les mauvais comportements sont souvent à l’origine de drames sur les routes polynésiennes. (Crédit: TNTV)

Les pompiers de la côte ouest n’ont pas un jour de répit. Entre Faa’a et Papara, les autorités constatent même une recrudescence du nombre d’accidents ces dernières semaines. Des accrochages qui sont souvent sources d’embouteillages. Les usagers de la route doivent alors s’armer de patience, car l’intervention des premiers secours se deroule en plusieurs phases.

« Quand on intervient, on doit avant tout analyser la zone d’intervention. Donc, on sécurise la zone, on appelle ça faire la reconnaissance des lieux. Après, suivant les renseignements qu’on a eus sur site, on va aborder la victime et faire un bilan au SAMU. Ce qui va nous permettre d’avoir une régulation médicale et de discuter avec un médecin. Il nous donne la conduite à tenir médicalement. Si on peut évacuer la victime, on la met dans nos ambulances pour aller au Taaone ou dans une clinique. Tout dépend de la disponibilité des médecins et des chambres », explique le lieutenant Domingo Roboam, le chef des pompiers de Paea 

Imprudence, fatigue, vitesse. Les causes des accidents peuvent être diverses, même si certaines sont récurrentes. « J’ai souvent remarqué que les gens filent. Hier soir, j’ai failli me faire écraser en traversant la route, parce que la voiture a foncé au lieu de rouler doucement. À Tahiti, on n’a pas besoin de faire du 100 km à l’heure. On est une petite île. Ce n’est pas comme en France », témoigne une habitante de la côte ouest.

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Sur la côte ouest, les pompiers ont eu fort à faire ces dernières semaines. (Crédit: TNTV)

« Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui boivent, qui fument, donc c’est pour ça qu’il y a autant d’accidents. Ce qui serait pas mal, c’est aussi que la route soit en forme parce que toutes les routes ne sont pas aux normes », constate un jeune homme.

En 2023, 34 personnes ont perdu la vie sur les routes du fenua et 186 individus ont été blessées dans des accidents. « Entre Papara et Faa’a, il y a beaucoup de servitudes sur le bord de la route. Il y a beaucoup de lignes blanches, mais qui ne sont pas forcément respectées, notamment par les deux-roues. Et on a également un gros facteur en week-end : l’alcool. Mais aussi les stupéfiants qui donnent un cocktail détonant », souligne le capitaine Daniel Fabregat, chargé de la sécurité routière au sein de la gendarmerie en Polynésie

Malgré de nombreuses opérations de sensibilisation et de contrôles, les autorités dénombrent déjà plus de 20 morts depuis le début de l’année. La gendarmerie envisage d’étendre ses actions de sensibilisation à destination des plus jeunes, avant même leur arrivée au collège.

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