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Accusations de séquestration chez Tere Tahiti : la direction se « réserve le droit » d’une action en justice pour diffamation

(Crédit photo : archives Tahiti Nui Télévision)

Dans un courrier daté de mardi et adressé à l’inspection du travail, Yoan Richmond, secrétaire général de la Fédération des Rassemblements des syndicats de transport en commun de Polynésie, dénonçait la « séquestration » de certains salariés de Tere Tahiti « adhérents au syndicat autonome ».

Les faits se seraient déroulés lundi. Ces salariés auraient été « séquestrés dans une salle pour les contraindre à compléter leurs heures de travail », explique le courrier qui pointe du doigt le directeur des ressources humaines et Willy Chung Sao, directeur du Réseau de transport en commun de Tahiti.

Interviewée ce mercredi, une employée de la RTCT, Marcelle, raconte : « On est arrivés au bureau (…) On était trois. On nous a dit « vous allez dans cette salle » sans savoir pourquoi. (…) On est allés dans la salle. On est resté. On attendait, et rien du tout. (…) On est resté dans la salle jusqu’à midi moins le quart. J’avais faim. La porte était ouverte. On est allé chercher à manger. On nous a dit de rester jusqu’à 16h30 sans rien faire. On est restés jusqu’à 16h30. »

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De son côté, le directeur de la société, Xavier Chung Sao se dit outré par les accusations de séquestration. Il explique : « Nous étions dans une période creuse où il n’y avait pas d’activité ce jour-là. Il n’y avait pas énormément de transport. Donc, ils étaient à disposition si jamais on avait des commandes de dernière minute ».

« Là, les gens me disent « du coup, tu les as attachés, tu les as frappés, tu les as enfermés ». Mais pas du tout. La salle était ouverte. (…) On pouvait sortir. Donc, je ne vois pas pourquoi on vient m’accuser aujourd’hui de choses qui ne sont pas vraies. En plus, ce ne sont même pas les salariés eux-mêmes qui m’accusent, mais quelqu’un de l’extérieur ».

Xavier Chung Sao estime être « harcelé » par le secrétaire général de la fédération. « Je me réserve le droit d’envisager une action judiciaire s’il ne modère pas ses propos ».

Concernant les accusations d’intimidation des salariés, le directeur explique avoir simplement mis une affiche rappelant le Code du travail, « pour rappeler que les jours de grève ne sont pas payés ».

Pour rappel, les syndicats membres de la fédération ont déposé des préavis de grève. Sans accord, la grève devrait prendre effet le 18 août à 00 heure.

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