Jean Pascal Couraud, l’ancien rédacteur en chef des Nouvelles de Tahiti, a disparu le 15 décembre 1997 dans des circonstances qui sont encore aujourd’hui un mystère. Ce dossier hante toujours les couloirs du palais de justice de Papeete, sans réelles avancées depuis 4 ans.
Malgré 5 mises en examen pour enlèvement et séquestration ainsi que pour meurtre, aucun procès devant les assises n’est à l’horizon. Mais les proches de JPK espèrent que l’arrivée d’un nouveau juge d’instruction, chargé du dossier, fera bouger les lignes.
« Ce qu’on souhaite surtout, c’est qu’il se saisisse du dossier. On sait que c’est un dossier très lourd, très volumineux, et qu’il clôture l’instruction (…) pour avancer vers un procès d’assises », confie Philippe Couraud, le frère du journaliste.
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En 26 ans d’enquête, pas moins de 6 juges d’instructions se sont succédé. Le dossier patine, déplore la famille du journaliste qui estime pourtant que le dossier contient suffisamment de preuves. « Aujourd’hui, il ne faut plus parler de disparition de JPK, estime Me James Lau, leur avocat. 26 ans après son assassinat, ce n’est pas 26 ans après sa disparition. Pour moi, les choses sont claires. À partir du moment où 26 ans après, on a ces éléments-là, je pense qu’on n’attend plus d’autres éléments. Je pense que ceux-là sont suffisants pour qu’un procès soit organisé. »
Aujourd’hui les proches de l’ancien journaliste, qui avait 37 ans, souhaitent que le nouveau juge d’instruction acte le renvoi des 5 mis en examen devant les jurés d’une cour d’assises. Même si la lassitude les gagne : « Est-ce que la famille attend encore quelque chose ? Je ne sais pas. Comme disait Philippe Couraud, ils sont fatalistes. Parce qu’après avoir vécu toutes ces épreuves, c’est difficile de ne pas l’être. (…) Mais la famille n’a pas perdu espoir que la cour d’assises examine désormais cette affaire. »
Dans cette sombre affaire, deux pistes sont privilégiées. Celle d’un règlement de compte politique et/ou un crime passionnel. Cinq personnes sont aujourd’hui inquiétées par la justice : Rere Puputauki, l’ancien patron du GIP proche de Gaston Flosse, et deux membres du Groupement, Tutu Manate et Tino Mara. Mais aussi Francis Stein un ami proche de JPK et l’ex-compagne de celui-ci, Miri Tatara.