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Aide juridictionnelle : le Cesec souhaite une revalorisation du barème

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L’aide juridictionnelle permet aux personnes à faible revenu de voir leurs frais de justice (honoraires d’avocat et frais d’expertise notamment) pris en charge par l’État, totalement ou partiellement, selon le niveau des ressources dont elles disposent.

L’octroi de cette aide dispense du paiement de l’avance ou de la consignation de ces frais. Elle peut être totale ou partielle.

Peuvent en être bénéficiaires, sous conditions de ressources :

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Sont prises en compte les ressources de toute nature (salaires et autres), à l’exception des prestations familiales.

Sont aussi prises en compte dans le calcul, les ressources du conjoint et des personnes vivant habituellement au foyer du demandeur, sans être à sa charge. Ces ressources ne seront évidemment pas prises en compte, si la procédure oppose les conjoints, ou les personnes vivant habituellement au même foyer.

Pour l’année 2019 les conditions de ressources sont fixées ainsi :

Ces sommes sont augmentées de 22 196 Fcfp pour les deux premières personnes à charge et de 13 842 Fcfp pour les suivantes.

Selon les données fournies par les juridictions, 4 636 affaires impliquant une aide juridictionnelle ont été traitées en 2018 par la seule Cour d’appel de Papeete.

Dans le cadre de ses consultations liées aux procédures devant les tribunaux, et notamment celles liées à la défense des justiciables, le Cesec estime que la Polynésie française devrait saisir l’État sur ce point.

Le Cesec souligne que le barème appliqué en Polynésie française est le même que celui appliqué dans l’hexagone, bien que le coût de la vie y soit plus élevé de 39%, selon l’étude menée par l’Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF) en 2016.

De plus, il n’est pas tenu compte des aides sociales, dans le calcul des revenus permettant de bénéficier de l’aide juridictionnelle. En métropole, les justiciables disposent à minima du Revenu de Solidarité Active (RSA), alors qu’en Polynésie française il y a très peu d’amortisseurs sociaux.

En ce sens, une rupture d’égalité des justiciables polynésiens face à l’accès au bénéfice de l’aide juridictionnelle peut être relevée.

Enfin, ceux dont les revenus dépassent légèrement le barème, ne peuvent se permettre d’engager des frais d’avocats ou d’huissier. De ce fait, les conflits s’enlisent et aboutissent trop souvent sur des situations de violences.

Pour tenter de corriger ces disparités, le Cesec émet le vœu que :

Le vœu du Cesec a été voté à 42 voix POUR, 0 CONTRE et 1 abstention.

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