C’est à l’âge de 16 ans que Ari s’est engagé dans l’armée, sous le nom d’emprunt de son frère Tetuahira a Teaupahere dit Tetua né le 6 avril 1922 à Papeete, raconte l’auteur de « Tamari’i Volontaires, les Tahitiens dans la seconde guerre mondiale », Jean-christophe Shigetomi. La date de naissance qui figure sur le dossier militaire d’emprunt de son frère aîné interroge le service de recrutement qui a été informé par sa sœur Ah-Len « Raita » Wong Kim de l’usurpation d’identité. Ari est tout de même incorporé à la Compagnie d’infanterie coloniale de Tahiti le 16 septembre 1940 et fera sous le nom de son frère aîné toutes les campagnes du Bataillon du Pacifique.
Dans le désert de Lybie, Ari est chargeur d’un canon de 75 monté sur un camion et participe à des jock column. Il combat à Bir Hakeim pour s’en échapper lors de la sortie de vive force en juin 1942. Il combat à El Alamein, fait la campagne de Tunisie, se bat en Italie où il est blessé une première fois le 11 mai 1944. Lors du débarquement de Provence, il est blessé une seconde fois à la Garde le 22 août 1944, évacué sur Cavalaire où il est embarqué pour Oran le 25 août 1944. Ari est dirigé sur Blida le 10 septembre 1944 pour être hospitalisé. Il retrouve son unité pour participer à la campagne des Vosges puis à la garde du gouverneur militaire de Paris. Après avoir travaillé à la Samaritaine à Paris, entre autres, Ari se retire en métropole.
Le 1er janvier 2020, Ari Wong Kim a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur sur proposition du Président de la République.
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