Des remorques sur des places de parking et sur l’emplacement de l’arrêt minute, l’image est habituelle du côté du complexe sportif Boris Léontieff, à Arue. Pourtant, la règlementation de la commune interdit leur stationnement en dehors de la zone réservée aux pêcheurs de la coopérative de Arue.
Pour ceux qui n’ont pas de place attitrée comme Joseph, pêcheur habitant à 3 kilomètres du complexe, il faut donc ramener la remorque à la maison ou s’exposer à une amende. « C’est dur, le matin tu emmènes ta remorque dans la circulation, ton bateau à la pêche, après il faut ramener la remorque, et revenir encore, et le temps que je laisse mon bateau attaché au quai, avec tout le matériel qu’il y a, on peut me le voler, tout ça, souffle-t-il. Moi je ne suis pas contre quand il y a une manifestation, de ramener ma remorque, il n’y a pas de problème. Mais les jours ordinaires, ou les week-ends ordinaires, il n’y a pas autant de voitures » .
La cale pour descendre les bateaux, facilitant les manœuvres des usagers depuis qu’elle a été réaménagée, est bien d’accès public. La commune s’efforce de contenter tous les habitués des lieux, aussi bien sportifs, marins du yacht club et rameurs que pêcheurs et plaisanciers. « Nous avons pensé aussi aux plaisanciers, parce qu’en descendant, il était très difficile pour eux d’embarquer sur le bateau. Un espace sera réservé de 2 mètres, pour qu’ils aient beaucoup plus de facilité, notamment les plaisanciers qui viennent avec les enfants, pour embarquer sur le bateau » , insiste la maire d’Arue Teura Iriti.
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Problème, le parking de 85 places du complexe peut vite être saturé les jours d’évènements sportifs. Avec des remorques en plus, la capacité d’accueil est encore plus limitée. « Avant de bitumer le complexe Boris Léontieff, il y avait des remorques et des bateaux qui étaient là pendant plusieurs mois, donc nous avons décidé de tout refaire, puisque nos sportifs se retournent vers nous, car leur parking est occupé » , relève Teura Iriti.
Pour Thierry Bonno, pêcheur habitué des lieux, la situation n’est pas nouvelle. Selon lui, un espace dédié aux plaisanciers pourrait, ou aurait pu être installé près du stade. « Il y a un terrain juste en face, la rétrocession du terrain militaire, sauf que ce fameux terrain-là a été loué à une entreprise pour stocker leurs voitures fraîchement arrivées au territoire, déplore-t-il. La mairie peut discuter avec les représentants de ces marques de voitures pour qu’on puisse parquer les remorques des bateaux » , suggère-t-il.
Selon la tavana, les projets d’aménagement sur le terrain des anciens sites militaires suivent un cahier des charges précis. Et parking pour les remorques n’est pas à l’ordre du jour.
Faute d’espace, un emplacement pour deux remorques seulement sera bientôt mis à disposition des plaisanciers sur le parking. Un marquage au sol est prévu. Les remorques devront toutefois être retirées après la sortie en mer.