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Assises de l’audiovisuel : comment multiplier les retombées économiques du secteur au fenua ?

Annoncées au mois d’août dernier, les assises de l’audiovisuel polynésien se tiendront du 9 au 13 février 2024. Ce secteur, porteur pour le rayonnement de la Polynésie, génère chaque année des retombées économiques estimées à 1,2 milliard de Fcfp. Pour le président Moetai Brotherson en charge de ce portefeuille, la marge de progression est conséquente : « Les ambitions pour le secteur du numérique et de l’audiovisuel, c’est que d’ici dix ans, ça représente à peu près 25% du PIB ». Soit environ 165 milliards de Fcfp de retombées annuelles dans l’économie du Pays. « Je sais, ça peut paraître fou, mais il y a des bouleversements, il y a une position de la Polynésie au cœur du Pacifique, et il y a une appétence chez nos jeunes pour les métiers du numérique et de l’audiovisuel qui, à mon avis, vont nous permettre d’atteindre ces objectifs, pour peu qu’on mette en place les conditions de ce développement ».

Pour atteindre cet objectif, le Pays devra séduire de nouvelles productions étrangères. Un bureau d’accueil ou film office, est ainsi en projet : « Ce n’est pas une idée nouvelle. Elle est là depuis 40 ans, mais elle ne s’est jamais réellement matérialisée. Il y a eu un épisode un peu court où ça a existé. On va remettre en place le film office, mais on veut réfléchir avec les professionnels sur le format qu’il faut donner à ce film office ».

L’intérêt d’un film office, c’est de pouvoir attirer des grosses productions par des leviers fiscaux.

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Si Hawaii et la Nouvelle-Zélande offrent des crédits d’impôts d’environ 25%, l’Australie a elle choisi de fixer cet avantage à 30%. Bien loin des 75% des Fidji qui vampirisent depuis quelques années ce secteur.

Autre axe clé qui sera débattu lors des assises de l’audiovisuel, la formation. Le Pays qui a développé des filières audiovisuelles dans différents établissements scolaires, devra renforcer ces cursus : « On a beaucoup d’autodidactes dans notre tissu professionnel. Ce sont des gens de talent. Mais quand vous êtes James Cameron et que vous voulez tourner Avatar 5 en Polynésie, vous avez besoin d’avoir la certitude que vous pourrez vous appuyer sur des professionnels certifiés ».

Dans ce volet de l’éducation, le président a annoncé que des partenariats seront envisagés avec d’autres pays tels que la France, le Japon et la Corée du Sud.

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