Les étudiants polynésiens ne sont pas à l’abri de la précarité. Même si elle est moins prononcée qu’en métropole, les difficultés s’accumulent pour un millier d’entre eux. Ils doivent assumer totalement leurs frais de scolarité et de vie étudiante. Le syndicat Avenir étudiant et la DPDJ signent une convention de partenariat. Une enquête va être menée auprès de 4500 étudiants, qu’ils soient boursiers ou non, du public ou du privé. « C’est ce qui va nous permettre d’affiner le diagnostic et de répondre de manière beaucoup plus ajustée aux réalités du monde étudiant, explique Teiva Manutahi, chef de service de la délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ). Ce n’est pas parce que on est dans des études post-bac qu’on a des privilèges ou qu’on a des moyens. La première enquête menée par le syndicat a démontré la précarité étudiante. »
Sur le campus d’outumooro qui concentre 80% des étudiants polynésiens, des actions sont déjà menées pour lutter contre la précarité. L’an dernier le syndicat a rencontré 450 étudiants, 107 ont bénéficié d’aides en bons alimentaires, produits d’hygiène ou bons vestimentaire.
Depuis le 23 février, l’université a étendu à tous les étudiants du campus le repas complet à 120 Fcfp, jusqu’à la fin de l’année universitaire. Le syndicat vise deux repas par jour : « Si nous ne vivons pas dans de très bonnes conditions, ça ne nous donne pas la motivation pour pouvoir continuer nos études. C’est pour ça que l’on signe une convention avec la DPDJ pour pouvoir faciliter le travail des étudiants« , déclare Keanu Faatau, président du syndicat Avenir Étudiant.
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La Délégation pour prévention de la délinquance se penche également, témoignages d’étudiants à l’appui, sur les actes commis par des jeunes autour du campus.