Sollicitée par les établissements scolaires pour gérer des situations compliquées impliquants des adolescents, la direction pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse étend son champ d’intervention à la ville de Papeete. Un plan d’action basé sur une présence préventive et informative, qui se rajoute aux opérations de dissuasions menées par les forces de l’ordre.
« Les bagarres qui étaient prévisibles, et il y en avait pas mal, semblent s’être calmées, confie Teiva Manutahi, délégué pour la prévention de la délinquance de la jeunesse. Je ne veux pas vendre la peau de l’ours parce qu’on est loin de la fin de la journée. On sait qu’il y a un pic à 15h30 au moment où tout le monde rentre, auprès des abords des gares routières. Et on va nous se rassembler, abandonner les sites sur lesquels on est en présentiel aujourd’hui, pour se rejoindre du côté des bus. »
Henry Burns, Raihere Dudes ou encore Kevin Céran-Jérusalemy… ils sont plusieurs figures du monde sportif à participer à cette toute première action. Une opportunité pour ces sportifs de haut niveau, soucieux de l’avenir de cette jeunesse qui est livrée à elle-même, de véhiculer les valeurs de leur passion.
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« C’est plusieurs choses qui font qu’ils sont là le mercredi, indique Raihere Dudes, champion de MMA. Le manque d’occupation dans leur propre commune, le manque d’attention et les parents aussi. Je pense que la plupart ont démissionné de leur rôle de parent. Ils ne savent plus quoi faire avec leurs adolescents. Du coup ils les laissent en liberté dans la ville. Ils ne sont pas là à jouer leur rôle, à s’occuper de leurs enfants. Du coup nous, on ne peut pas aussi en tant qu’entraîneur prendre le rôle de parent. »
« Le but c’était de dire : vous avez de la colère, vous avez de la rage, on peut vous apprendre à la canaliser, mais dans un espace réglementé, dans une salle, sur un ring, dans une cage, sur un va’a, sur une planche de surf, mais pas dans la rue, reprend Teiva Manutahi. La rue, c’est un espace de passage, de loisir, de commerce, mais certainement pas de violence. »
Pour cette première journée, les organisateurs dressent un bilan plutôt positif. La DPDJ souhaite d’ailleurs pérenniser l’opération. C’est pourquoi elle a sollicité le ministère du Travail afin de bénéficier de plus de moyens humains.