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BTP : les professionnels du secteur mitigés face aux annonces du Pays

Leur dernière rencontre remonte au mois de janvier. Les représentants du secteur du BTP échangent désormais deux fois par an avec Jordy Chan. Au menu des discussions : le développement des marchés publics pour les mois à venir, les délais de paiement, et l’approvisionnement en matériaux avec la pénurie d’agrégats. « C’est quand même un parcours du combattant. Les délais pour avoir l’autorisation, avant, c’était 4 mois. Quand on demande à faire des extractions et qu’on nous met un délai de 4 mois, on ne peut pas attendre. On est obligés d’aller acheter ailleurs », explique Raiarii Ly Sao, gérant d’une société d’agrégats, représentant du syndicat des entreprises de terrassement de Tahiti et des îles (SETII).

« On a réduit de manière conséquente les délais de traitement des autorisations d’extractions et la deuxième chose, souligne le ministre de l’Équipement et des Grands travaux, Jordy Chan. La grande avancée que nous avons effectuée, c’est de travailler sur la révision du Code des mines. Ça permettra, dès le passage du texte à l’Assemblée qui est prévu pour le mois d’octobre, de permettre la création de plus d’une dizaine de carrières en Polynésie. »

Avec 5,7 milliards de Fcfp de travaux engagés depuis le début de l’année par la direction de l’Équipement, un record depuis 5 ans, relève Jordy Chan, les professionnels du bâtiment et des travaux publics devraient voir leurs carnets de commandes se remplir. « Le ministre de la Santé Cédric Mercadal prévoit de lancer dans les prochains mois la construction d’un immeuble mixte sur la parcelle Viennot qui appartient à la CPS qui est un chantier d’un montant de 3 milliards de Fcfp. La CPS qui est sous la tutelle du ministre de la Santé, a également déposé un permi de construire pour la construction d’un immeuble mixte de plus grande envergure encore que celui de Viennot, sur la parcelle située en face de la clinique Paofai. »

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Des perspectives qui rassurent partiellement les représentants du secteur.

« C’est vrai qu’il y a eu un ralentissement, mais c’est en train de revenir tout doucement. On a de quoi travailler », estime Johann Roopinia, CSM GCTP (Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics).

« Une entreprise, ce n’est pas uniquement de gérer la fin de 2024 ou 2025, rappelle cependant Frédéric Turconi représentant du CSE BTP (Chambre syndicale des entrepreneurs du BTP). Une entreprise a besoin d’investir sur le long terme dans sa formation, dans ses équipements et d’aller chercher l’orientation stratégique pour répondre aux besoins du marché, mais si le marché n’est pas connu, c’est compliqué. »

La représentante du CSE (chambre syndicale des entrepreneurs du BTP) Nathalie Klein partage le même ais : « On sait qu’il y a des marchés qui vont sortir dans le bâtiment. Ça va peut-être répondre à l’année 2026-2027. Aujourd’hui, ça ne pourra pas répondre à court terme aux problématiques de comment on remplit nos carnets de commandes pour l’année prochaine.

Les professionnels du bâtiment rencontreront, le mois prochain, le ministre de l’Économie, Tevaiti Pomare, lors du lancement de l’observatoire du BTP.

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