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CHPF : les praticiens toujours inquiets pour la qualité des soins

Dans un communiqué, le syndicat des praticiens hospitaliers (SPHPF) revient sur la baisse de dotation du Centre hospitalier de Polynésie (CHPF). Il détaille les raisons de leur protestation et de leur mouvement de grève le 6 février dernier.  
« Les tentatives de règlement de la situation financière du CHPF n’ont pas abouti malgré 4 rendez vous (18 décembre, 20 janvier, 29 janvier, 2 février) et le dépôt d’un  préavis de grève le 6 février ».
« Le dernier jour du préavis de grève, le vice-président en charge de la santé a envoyé un courrier aux organisations syndicales du CHPF pour transmettre les propositions du gouvernement en réponse aux  revendications », rappellent les praticiens.
Selon eux, « les propositions du gouvernement confirment la baisse de 600 millions de francs de la dotation de la CPS de 2015 au CHPF et ne prévoient pas de compensation. Le problème du retard de paiement du RSPF reste entier ».
 « Les demandes d’investissements du CHPF vont être étudiées mais il n’y a pas de financements clairement identifiés », estime le syndicat.
« Les modalités de détermination de la dotation de la CPS au CHPF ne sont pas précisées et la délibération actuelle n’est pas modifiée, mais le directeur du CHPF sera consulté.
Un emprunt est devenu possible pour que le CHPF rembourse l’avance de trésorerie, et les intérêts de cette avance sont annulés par une subvention.
 Le problème de la détermination du budget du CHPF n’est pas résolu. Le système du budget global limite les capacités d’investissement de l’hôpital en gelant une situation financière sans tenir compte du niveau d’activité et des besoins de modernisation. La gestion des hôpitaux modernes se fait à travers des outils de comptabilité analytique, recommandés par la chambre territoriale des comptes, et des budgets prévisionnels selon l’évaluation des besoins de fonctionnement et d’investissement. La mise en adéquation des moyens aux besoins doit se faire au travers de pratiques de management visant l’optimisation des moyens.
Les économies à court terme consistant à diminuer arbitrairement le budget des hôpitaux entraînent des surcoûts liés aux dysfonctionnements et au manque de performance, tout en ne permettant pas de répondre aux exigences des recommandations médicales sur la qualité et la sécurité des soins.
Le SPHPF a utilisé tous les moyens syndicaux à sa disposition pour convaincre les autorités du Pays de la nécessité de prendre en compte la réalité budgétaire du CHPF. S’il a été entendu, il n’a pas été écouté au niveau de ses attentes.
« Les investissements prévus par le CHPF en 2015 seront suivis de près par le SPHPF qui saura alerter à nouveau s’ils ne sont pas réalisés », termine le syndicat. 

Retrouvez l’intégralité du communiqué du SPHPF ici :
 

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