Tavana Maria, en charge de la sécurité de la commune, mène les opérations. Accompagnée du seul policier municipal en service, elle sillonne le village et veille au respect des consignes. Dès l’apparition des premiers cas, le chef de la brigade de la police municipale de Makemo, Enora Lacour, a préparé les habitants au couvre-feu.
« On est humain quand même, donc il y a la partie verbalisation qui ne vient qu’après. On ne verbalise pas pour verbaliser, on passe d’abord par le rappel de la loi. Si c’est dans l’extrême, on verbalise« , explique Enora.
Surprise par la flambée épidémique en seulement quelques jours, la population voit plutôt d’un bon œil le couvre-feu. Pour Nauta Tehui, habitant de l’atoll, « c’est une bonne chose, ça évitera de propager le virus. Il suffit seulement de respecter ».
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De son côté, Fanny Tangi, qui souhaite fermer l’aéroport de l’île, pointe du doigt l’irresponsabilité de certains : « ça fait mal pour moi parce que je suis une femme âgée et j’ai sept mootua. Et mon mari, il a 65 ans. […] Il faut confiner ».
Si le couvre-feu permet de freiner la propagation du virus, c’est un coup dur pour les restaurateurs. Dans le snack de Mamoe, presque toujours plein, seule une table de 6 personnes est occupée.
« Il n’y a presque plus personne, même par commande au téléphone pour venir récupérer les plats. Ca devient très difficile. Et comme ici aux Tuamotu, c’est très difficile de conserver les aliments, on est perdant, on est obligé de jeter s’il n’y a plus de clients », rapporte Mamoe.
Le maire doit réunir son conseil municipal pour décider de stopper ou non les vols d’Air Tahiti sur son atoll. Toute personne ne respectant pas les consignes sera sanctionnée. Les amendes vont de 16 000 à 90 000 xpf.