Ce premier cas de variant britannique a été détecté le 6 février par les scientifiques de Malardé, sur un fonctionnaire polynésien de retour de métropole. Cet homme et son entourage se sont immédiatement isolés, assure le ministre de la Santé. Des enquêtes sont en cours pour vérifier qu’il n’y pas eu de diffusion du nouveau virus. Pour l’heure, rien ne le laisse penser mais cette éventualité est prise au sérieux.
« Dans l’hypothèse où d’ici quelques jours, je dirais une dizaine de jours, nous ayons plusieurs cas de positivité qui apparaissent. À ce moment-là très probablement nous mettrons en place des mesures spécifiques ou tout du moins pour les foyers dont il s’agirait et sinon pour la population », explique le ministre de la Santé Jacques Raynal.
L’apparition de ce premier variant intervient alors que l’épidémie est en net recul sur l’ensemble de la Polynésie. Et que les vols internationaux ont été fortement réduits. Ce qui pourrait permettre de mieux contrôler ces mutants du virus, plus contagieux.
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« Si nous arrivons à circonscrire, c’est-à-dire à contrôler, la diffusion du virus de façon suffisamment contrôlable… Eh bien nous n’aurons pas à subir les inconvénients du virus », poursuit le ministre.
Et les quelques voyageurs qui arriveront en Polynésie seront aussi surveillés de près.
« Toutes les personnes positives qui seront de retour de l’extérieur, tous ces prélèvements positifs seront techniqués pour identifier s’il y a ou pas de variant à l’intérieur », indique de son côté Hervé Teivitau Varet, le directeur général de l’Institut Malardé.
L’apparition du variant britannique ne change rien en revanche à la campagne de vaccination lancée par les autorités.
« Notre stratégie vaccinale pour l’instant est basée sur le vaccin Pfizer et sur le vaccin Moderna. Les deux sont réputés efficaces contre les variants. Donc pour l’instant notre stratégie vaccinale n’est pas mise en danger », assure le ministre de la Santé.