Où est-ce qu’en est le projet de crématorium aujourd’hui, concrètement ?
« La demande de crématorium ne date pas d’aujourd’hui, elle date de longtemps. Depuis 2010, c’est une compétence qui est inscrite dans le CGCT, qui est la bible des communes. Alors pourquoi les communes ? Parce qu’en fait, la compétence de la crémation est une compétence des communes. Sauf qu’elle n’était pas applicable en Polynésie. Donc en 2019, à travers une loi proximité qui a été votée en métropole, la sénatrice Lana Tetuanui a étendu la possibilité de mettre en place un crématorium en Polynésie. Et aujourd’hui, le texte que nous avons étudié en commission et qui passera en plénière prochainement dispose des conditions pour pouvoir installer des crématoriums en Polynésie ».
Cela implique des modifications du code de l’environnement ?
« On ne va pas placer des crématoriums dans n’importe quelle condition, à n’importe quel endroit. Donc il y a un ensemble de règles, dont des règles environnementales, techniques, qui sont inscrites dans ce projet de loi de Pays ».
Et ils sont nombreux les porteurs de projets en Polynésie ?
« Oui, depuis 2009, il y a plusieurs porteurs de projets qui n’ont jamais baissé les bras. Aujourd’hui, on a dénombré 6 porteurs de projets dans différentes communes. Sauf qu’évidemment, il n’y aura pas 6 crématoriums en Polynésie, s’il y en a déjà un, c’est bien. Mais en tout cas, ça sera au choix de la commune ».
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Quelles sont les conditions d’éligibilité alors ?
« Alors déjà, il faut une volonté communale ou intercommunale, c’est la commune qui décide si elle souhaite ou pas mettre en place un crématorium. Ensuite, il y a une enquête d’utilité publique, etc. Il y a toute une démarche. Et si jamais, effectivement, le projet voit le jour, la commune peut le porter elle-même ou elle peut déléguer ça au travers d’une délégation de service publique à une société privée ».