Et il aura fallu du courage aux danseuses pour poser les pieds, presque nus, dans la poudreuse. « Le shooting a été difficile de par les conditions climatiques », témoigne Aurélie Felez. « Il a beaucoup neigé la veille, mais aussi le jour même et nous n’avions pas d’endroit pour nous changer. » Les jeunes femmes ont dû enfiler leurs costumes dans la neige, avec un vent glacial. « Certaines ne pouvaient presque plus marcher. Mes doigts étaient tellement gelés que je ne pouvais pratiquement plus les bouger et ça a été difficile de mettre la coiffe, d’attacher les pareu, etc. Nous ne pouvions pas garder nos bottes pour les photos et nous avons donc mis des savates. Imaginez la scène ! », raconte la professeure de danse. Mais si elles n’oublieront pas le froid intense, la séance photo, réalisée par le photographe Vassili Bourassa, a tout de même été une « bonne expérience ». « Lorsque nous voyons les premières images, nous ne pouvons qu’être fières et reconnaissantes envers Mélissa Chabot pour cette proposition », déclare Aurélie Felez.
Dans la neige et le froid, pour leur fenua
Non, la photo n’est pas un montage. À Montréal, des Polynésiennes ont bravé le froid pour exprimer leur amour du fenua. Elles ont réalisé un shooting photo en tenues de danse… dans la neige. « Ce shooting photo a été proposé et réalisé par l’une de mes danseuses, Mélissa Chabot », explique Aurélie Felez, professeure de ori Tahiti au Canada. « C’est un projet artistique qu’elle a voulu mettre en place à l’aide de notre troupe de danse Tamari’i no Tahiti. Par la même occasion, pour la troupe, c’est une manière de promouvoir la culture polynésienne, de montrer que malgré le froid, la neige ou encore l’éloignement nous sommes là, prêts à représenter notre fenua ! »