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Baisses ciblées des tarifs bancaires en 2020

(crédit photo : haut-commissariat de la République en Polynésie française)

Dans un contexte de relance économique, pas d’excuses pour les banques du fenua. Depuis 2014, celles-ci ont d’ailleurs réduit l’écart de 75% avec la métropole, dépassant ainsi l’objectif fixé à 50% au départ. Un progrès louable, mais qui ne permet pas encore d’envisager la convergence des tarifs, selon Claude Periou, directeur de l’IEOM. Au contraire, l’écart de prix avec la métropole reste important. « Il y a encore des écarts de coûts d’exploitation entre les banques ici et en métropole, l’idée c’est de poursuivre ce chemin pour qu’à un horizon plus lointain, on arrive à avoir des tarifs très proches. »

Trois lignes tarifaires sont visées par les nouvelles baisses : -5% pour les frais de tenue de compte, -40,5% sur l’abonnement de gestion sur internet, et -5% sur les frais de carte à débit différé. Un effort que les banques disent absorber en sacrifiant une part de leur rentabilité. « C’est un accord raisonnable, car il reste préservant pour les banques, ce ne sont pas non plus des modérations de tarifs qui pèsent sur les banques, et ça fait partie de l’effort collectif », nuance Matahi Brothers, directeur général de la Socredo.

En parallèle, cinq lignes tarifaires (opposition sur chèque, lettre d’injonction, délivrance d’un chèque de banque, frais de rejet de prélèvement, frais pour saisie administrative à tiers détendeur) ont été gelées pour trois ans. De quoi écarter toute tentation de rattrapage sur ces services. C’est que l’IEOM veille au grain. « Les banques ont une liberté de tarifs, ce que nous essayons de faire c’est s’assurer que les 14 tarifs identifiés comme des prestations essentielles baissent effectivement » souligne Claude Periou.

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Invitées à se soucier davantage de la clientèle fragile, les banques et l’OPT ont réagi avec l’adoption d’une « charte pour l’inclusion bancaire, et la prévention du surendettement ». « C’est un ensemble de mesure qu’on s’engage à mettre en oeuvre pour les populations les plus fragiles » poursuit Matahi Brothers. « C’est un mouvement global, lancé pour l’ensemble des outre-mer qui doit contribuer à lutter contre la vie chère et inclure les plus fragiles, c’est ça les deux objectifs » résume Dominique Sorain, le haut-commissaire.

Incident de paiement, chèque refoulé, carte saisie : détectés selon ce type d’indicateurs, les clients les plus fragiles devraient ainsi avoir accès aux services bancaires minimum, à des coûts très bas. « Plus personne ne peut vivre sans avoir de compte bancaire ou des opérations bancaires à réaliser, il est fondamental en tant que représentant de la profession bancaire de mettre en place des dispositifs pour ces populations » défend le directeur de l’IEOM. En Polynésie, 400 dossiers par an sont déposés à la commission de surendettement, contre une centaine en Calédonie.

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