En bordure de route, dans de nombreux quartiers de Faa’a, un entassement de déchets en tous genres est constaté, comme des machines à laver, des fours et même des batteries usagées. Les ordures sont déposées devant les habitations, ce qui dégrade l’environnement et le paysage. Un constat désolant pour l’association Rima Here qui se charge de collecter les déchets verts des administrés.
« Il y a beaucoup d’incivisme de la population », souffle ainsi William Teheiura, l’un de ses membres, « on ramasse les déchets une fois par mois et la population n’est même pas capable de garder les lieux propres pendant un mois ».
« On retrouve un peu de tout. Aujourd’hui, on a même trouvé des papiers toilette (…) Il y a aussi des bouteilles en verre, en plastique. Un peu de tout. Mais il y a des sites encore pires à la vue de tous, dont les touristes qui passent et il y a des déchets partout », déplore-t-il.
– PUBLICITE –
L’incivisme est aussi pointé du doigt par la mairie. Car si du retard a été pris dans le ramassage des déchets en raison de la maintenance des camions de la commune, il en va également de la responsabilité des habitants, selon le premier adjoint, Robert Maker.
« L’administré pense à nettoyer chez lui et une fois que c’est propre, il met tout au bord de la route. On dit à notre population : ‘lorsque vous avez des déchets verts, chez vous, gardez-les chez vous. Et venez à la mairie de manière à ce qu’on puisse organiser une collecte spéciale », indique l’édile.
Autre problème à Faa’a : les pannes à répétition des camions de ramassage des ordures. Elles ne datent pas d’aujourd’hui et seraient aussi la résultante, selon la mairie, du mauvais comportement de certains de ses chauffeurs.
« C’est presque comme si c’était voulu de casser du véhicule. Je rappelle à nos chauffeurs que lorsque vous cassez vos véhicules, c’est votre outil de travail, votre emploi que vous cassez », fulmine Robert Maker.
Une commande de 6 nouveaux camions est en cours pour remplacer ceux du parc existant. A Faa’a, 14 000 tonnes de déchets ont été collectées l’an dernier. Mais la lutte contre la pollution est l’affaire de tous.
« Il faut que chaque personne respecte sa commune. Il faut que les gens fassent comme chez eux. Ils n’aimeraient pas que ce soit sale chez eux », conclut William Teheiura.