Avoir la main verte, cela s’apprend. Et tailler un arbuste nécessite quelques connaissances pour préserver ses plantations. Agriculteurs, moniteurs, encadrants et éducateurs de centres d’aide aux personnes handicapées s’initient aux gestes de base depuis le mois de mars afin de pouvoir accompagner par la suite des personnes en situation de handicap vers le savoir et l’emploi de l’agriculture bio.
Et de la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas et quelques coups de sécateur : « Aujourd’hui, on leur apprend la base du taillage. (…) Il y a des techniques à connaître, mais surtout, il y a l’amour de la plante. Il faut aimer être dans la nature » explique Philip Falchetto, agriculteur depuis une dizaine d’années.
Et de la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas et quelques coups de sécateur : « Aujourd’hui, on leur apprend la base du taillage. (…) Il y a des techniques à connaître, mais surtout, il y a l’amour de la plante. Il faut aimer être dans la nature » explique Philip Falchetto, agriculteur depuis une dizaine d’années.
> « Je leur apprends surtout à fabriquer du bonheur »
La fédération Te Nui O Te Huma (l’union des associations des personnes handicapées de Polynésie française) qui coordonnent ces formations a pour volonté de transmettre un savoir et le plaisir de s’occuper d’un potager. Un savoir qui diffère selon les centres et est adapté ensuite en fonction des handicaps de chacun. Plaisir d’apprendre, de partager, et de transmettre aussi : « Je forme des gens pour qu’ils apprennent aux autres. J’apprends à apprendre, mais je leur apprends surtout à fabriquer du bonheur avec des petites techniques simples » déclare Sylvain Todesco, formateur en agriculture.
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Au centre Huma Tahiti iti de Taravao, les 37 adultes handicapés ont tous enfilé les gants pour faire sortir de terre ce fa’a’apu. Les premières récoltes se sont faites au bout de trois mois. Une production bio qui permet au centre de répondre à ses propres besoins.
Rainui est hémiplégique et depuis 4 ans, il s’est découvert une nouvelle passion dans le jardin du centre. Des cultures hors sols ont été installées pour lui faciliter la tâche et lui donner du plaisir à planter : « Quand c’était trop bas, parfois ma prothèse tombait ». Le jeune homme admet être très content d’avoir été initié à l’agriculture : « J’ai appris les termes NPK, azote, potassium, phosphore… Et cela me plait car mon ventre aussi participe quelque part ! Côté jambe ça me fait mal… mais côté ventre c’est excellent ! ».
Rédaction web avec Thomas Chabrol et Naea Bennett