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Des milliers de personnes réunies pour les 180 ans de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours en Polynésie

Crédit : Tahiti Nui Télévision

L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours célèbre ses 180 ans à Tahiti


L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours célébrait samedi ses 180 ans d’existence en Polynésie. Pour l’occasion, des milliers de croyants se sont réunis au stade Pater samedi, près de 10 000 personnes selon les organisateurs. « Ils viennent de partout : Papeete, Mahina, Faa’a et quelques-uns venus des iles. 90 jeunes de Bora Bora, les Tuamotu… On a deux pieux à Bora Bora et Raiatea, explique Noéline Parker, chargée de communication de l’Église. Depuis le 150e anniversaire, nous célébrons tous les 10 ans. C’est important de se rassembler, mais aussi (…) de se demander comment construire l’avenir. »

Pour cet événement, un Apôtre, Ulisses Soares a fait le déplacement depuis le Brésil. L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est organisée « avec à sa tête un prophète et des conseillers ». Des conseillers assistés d’un quorum de 12 apôtres.

Ulisses Soares. Crédit : Tahiti Nui Téléviison

Ulisses Soares était ravi d’assister aux festivités : « C’est la deuxième fois que je viens en Polynésie, mais pour moi, c’est comme la première fois. (..) J’ai grandi au Brésil et je vois beaucoup de similarités entre nos peuples. (…) Je crois que je peux me connecter avec les gens ici. je me sens chez moi (…) Je suis enchanté de tout ce que je vis ici. Les gens sont très gentils, accueillants. On aime parler avec les gens d’ici parce qu’ils ont un cœur rempli d’amour. Je suis très content de participer ici à cet événement. Je crois que les gens ont grandi, ils sont en train de rechercher une manière de mieux vivre. Pour moi, c’est merveilleux de voir les gens et leur désir de progresser dans la vie. »

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Comme beaucoup de courants religieux, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours doit faire face à une perte de la foi. Mais pour Noéline Parker, les jeunes restent tout de même très engagés : « Les choses évoluent, on fait face à de nouvelles problématiques. Ce n’est pas facile non plus, mais ce qui est intéressant, c’est de voir que la nouvelle génération qu’on appelle la génération montante est encore là et elle a envie de s’engager spirituellement. (…) On a un chœur, une chorale de jeunes et l’objectif était d’avoir 180 jeunes pour les 180 ans, mais il y en a presque 1000 qui vont chanter parce qu’ils voulaient tous y être.

La perte de la foi, c’est une problématique. On y travaille beaucoup. On fait les choses qui nous aident à rester proches de Dieu : passer des moments en famille, c’est le fondement même de l’Évangile. Ça ne se vit pas seulement quand on va à la chapelle. Le plus important, c’est vivre avec les autres, avec sa famille et être une meilleure version de soi. »

Jean-Michel Carlson a été à la tête du pieu de Papeete dans les années 1980. Il a vu l’évolution de l’Église en Polynésie : « Papeete était le deuxième pieu qui a été créé. À l’époque, tout le monde se connaissait. Maintenant, il y a tellement de monde qu’on m’appelle papy (rires). Dans le passé, il y avait des missions qui partaient et qui venaient. La mission a été arrêtée plusieurs fois pour plusieurs raisons. Mais en 1972, c’est là que le premier pieu a été établi. L’Eglise a été dirigée par des locaux pendant longtemps et elle a été connue. »

Et pour lui aussi, la jeunesse est une force : « Avant, il y avait peu de monde aux célébrations. Là, on est nombreux. Ce que j’aime beaucoup, c’est voir la force de la jeunesse. »

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