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Demandes des syndicats sur l’inflation : Édouard Fritch répond ne pas pouvoir « tout lâcher »

Crédit : présidence de la Polynésie

Les 4 confédérations CSIP, Otahi, CSTP-FO et O oe to oe Rima ont de nouveau adressé un courrier commun au Pays, révélaient nos confrères de Tahiti infos. Adressées à Édouard Fritch, les doléances en appellent d’abord à la bienveillance du Pays et se veulent une ouverture au dialogue social. Le courrier commence par rappeler le protocole d’accord du 29 novembre 2021, signé à l’issue d’une grève générale de quelques jours l’an passé.

Si le ton du courrier n’est pas celui d’un avertissement ou d’un préavis de grève, il lance un nouvel échange avec le gouvernement à un moment clé, mettant la balle dans le camp du président qui a récemment réitéré sa volonté de mener la liste du Tapura pour les prochaines élections territoriales.

Une marge de manœuvre serrée pour le gouvernement

Pour Édouard Fritch, à l’approche de ces élections, c’est le maintien de la paix sociale qui prime. En visite sur le chantier de démantèlement du Shen Gang Shun 1, le président a répondu aux syndicats ce jeudi matin : « Nous n’avons pas besoin ni d’instabilité politique, ni d’instabilité sociale. Je suis préoccupé par ceux qui n’ont pas de salaire. Si nous qui avons des salaires avons froid parce qu’inflation, imaginez ceux qui n’ont rien, eux ont la tuberculose ».

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Toujours à propos de l’inflation, le président a annoncé ses ambitions à court terme « Nous avons signé ce matin une Convention avec le haut-commissaire, de 250 millions pour aider les familles pendant Noël. J’ai demandé à ce qu’on transforme ces idées d’augmentation des niveaux d’intervention du Pays en matière sociale : je veux parler du moni ruau (allocation vieillesse de solidarité, NDLR), des allocations familiales… Jeudi prochain, nous modifierons le budget pour prendre en compte leur augmentation ».

Et pas question pour le gouvernement de limiter la hausse des allocations familiales à une classe de la population, mais bien pour l’ensemble des salariés, « surtout les petits salariés », insiste Édouard Fritch.

Selon le président, la marge de manœuvre est toutefois serrée : « 5000 Fcfp d’augmentation pour le moni ruau, c’est 1 milliard (sur le budget du Pays, NDLR) ». D’autant plus qu’augmenter les minima sociaux, du RGS au RSPF, a un coût. Sur les doléances, le président déclare ne pas pouvoir « tout lâcher« , évoquant les cotisations et autres charges sociales qui pèsent sur le patronat et donc sur l’embauche.

Le courrier des syndicats :

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