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Du ciel à la terre, le nouveau défi de Manate Vivish

L'ancien directeur général d'Air Tahiti s'est reconverti dans l'agriculture aux Marquises. (Crédit : TNTV)

Pour atteindre son verger situé dans la vallée de Haka’ea, Manate Vivish doit affronter une réalité particulièrement exigeante. La route qu’il emprunte quotidiennement est une piste en terre. Ce qui complique l’accès à sa vaste exploitation et aux infrastructures qui s’y trouvent.

Il suffit d’un coup d’œil pour mesurer l’ampleur du projet. Sur près de 15 hectares s’étendent pas moins de 4 000 plants d’orangers et plus de 2 000 manguiers. Le néo-agriculteur a pu compter sur le soutien du Pays qui a débloqué 30 millions de francs.

« Une partie des orangers vient d’ici. Ce sont des variétés endémiques de l’île. On est allé chercher des greffons. La grosse partie des orangers vient par contre des États-Unis, de Californie », explique Manate Vivish.

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Autre véritable défi : l’eau. Pour assurer l’irrigation de ses plantations, l’ancien directeur général d’Air Tahiti a dû creuser un réservoir artificiel, en complément de plusieurs citernes de stockage. Ce vaste réseau s’étend sur près de 3 kilomètres de tuyaux qui serpentent le long du relief escarpé de la vallée. Un travail titanesque, mais fondamental pour la viabilité du projet. 

L’exploitation s’étend sur près de 15 hectares. (Crédit: TNTV)

« Le gros travail a été de faire venir l’eau. Sans eau, il n’y a pas d’agriculture. Je suis allé la chercher très haut dans la montagne. A 600 mètres d’altitude. Je l’ai fait descendre en tirant des tuyaux jusqu’au faa’apu », souligne-t-il.

Conscient des enjeux économiques liés à son entreprise, Manate Vivish ne mise pas uniquement sur les agrumes. En attendant les premières récoltes d’ici à deux ans, il cultive également de la pastèque, du melon, du citron, de la banane et du corossol. Cette diversification permet de générer des revenus intermédiaires.

Si le pari de Manate Vivish est audacieux, il pourrait bien redonner à Nuku Hiva son titre de grenier agricole des Marquises. Entre défis techniques et ambitions économiques, cette initiative démontre que l’agriculture de l’île a encore un bel avenir devant elle, malgré son isolement.

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