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Élections : les bars et discothèques dénoncent les « impacts dévastateurs » de l’interdiction de la vente d’alcool

« Nous sommes le seul pays d’Europe à faire l’objet d’une telle interdiction », déplore le président du syndicat, Stéphane Gay. (Photo d'archives/TNTV)

À compter de ce vendredi à minuit et jusqu’à la fermeture des bureaux de vote pour les élections européennes, samedi en fin d’après-midi, la vente d’alcool sera interdite. Une mesure qui concerne également les bars et discothèques, selon le président du syndicat, Stéphane Gay. « La nouvelle loi sur les débits de boissons le prévoit. Ceux qui peuvent vendre de l’alcool sont les hôtels et restaurants, mais uniquement aux dineurs », explique-t-il.

Le syndicat estime que cette interdiction, bien qu’elle « vise à garantir un déroulement serein » du scrutin, a des « impacts dévastateurs » sur les établissements de nuit.

« Les week-ends sont essentiels pour les bars et discothèques, représentant une part cruciale de leur chiffre d’affaires. L’interdiction de vente d’alcool la veille des élections prive ces commerces de revenus vitaux, menaçant leur survie économique. Déjà fragilisés par les effets prolongés de la pandémie de Covid-19, nos établissements ne peuvent se permettre de telles pertes supplémentaires », indique le président du syndicat.

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« Contrairement à la Polynésie, plusieurs pays européens montrent qu’il est possible de maintenir l’ordre public sans imposer des interdictions aussi strictes. Par exemple, en France, il n’existe pas d’interdiction nationale sur la vente d’alcool pendant les périodes électorales. En revanche, des campagnes de sensibilisation sur la consommation responsable sont souvent préférées pour garantir la tranquillité publique tout en respectant les libertés individuelles », ajoute-t-il .

Stéphane Gay considère que la population doit avoir « le libre choix de consommer de l’alcool de manière responsable, même en période électorale » : « Nous sommes le seul pays d’Europe à faire l’objet d’une telle interdiction ».

Il demande donc aux autorités de « reconsidérer » cette mesure et « explorer des solutions alternatives ».

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