> Le combat d’une vie…
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Pourquoi je suis dans ce combat ? J’ai beau chercher, je ne trouve pas de raisons (…) C’est très dur parce qu’il y a des personnes très proches qui ne comprennent pas pourquoi tu t’engages dans ce combat, qu’est-ce que tu as à gagner. Moi d’un côté, je me dis : on peut mener un combat sans avoir de l’argent à gagner (…)
> Le pouvoir politique…
« Par rapport aux politiques, il y a vraiment un grand chapitre à dire là dessus. J’entendais le président annoncer à l’assemblée de la Polynésie, presque fièrement « oui, nous avons menti à la Polynésie, pendant 30 ans ». J’ai trouvé ça choquant. J’aurai souhaité peut-être qu’il demande pardon au peuple qu’il est supposé servir. (…) Ce qui est grave dans la situation d’aujourd’hui ? Ce sont ceux là même qui nous ont tapé dessus, ceux sont ceux là même qui ont dit que les essais étaient propres, ceux les mêmes personnes qui sont en train de gérer ce dossier aujourd’hui (…) Je pense que c’est un crime ce qui s’est passé. La façon dont ils nous traitent aujourd’hui… Franchement ils n’ont aucun respect. Il y a un mépris pour le peuple. (…) On est en train d’attendre que tous ceux qui se battent (…) On attend qu’ils meurent un par un… (…) «
> Moruroa e tatou
« Si je suis resté président de Moruroa e tatou c’est que les gens devaient se dire « c’est bon Roland… » Aujourd’hui les choses sont différentes. Beaucoup veulent prendre la suite. Mais je me pose la question des motivations (…) Au sein de Moruroa e tatou, j’espère qu’ils auront la sagesse de réfléchir à ceux qui se sont investis (…) Le système est toujours là, ce système qui nous désavoue, qui veut prendre les choses en main, qui nous traite avec arrogance sera toujours là. Donc, soyons courageux… »
Interview par Jeanne Tinorua, Thomas Chabrol et Sam Teinaore.