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Environnement : les associations veulent être associées au projet d’aire marine gérée

En septembre 2016, à l’occasion du Pacific Ocean Summit, le président Édouard Fritch a annoncé sa volonté  « de faire de la Polynésie française, le plus rapidement possible, d’ici 2020, la plus grande aire marine gérée au monde. » Le mois suivant,  l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a écrit au président de la Polynésie pour proposer son appui pour promouvoir, accompagner et appuyer le projet Tainui-Atea à l’international. 

Un an après, en décembre dernier,  la décision a officiellement été prise, en conseil des ministres. Il est prévu que cette aire marine, nommée Tainui-Atea, s’étende sur une surface de 5.5 millions de km2. 

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Ce lundi dans un communiqué, la Fédération des associations de protection de l’environnement Te Ora Naho salue le projet qui devrait permettre de « renforcer la préservation des ressources marines sur l’ensemble de la ZEE de Polynésie française, développer durablement les activités marines et renforcer la coopération technique et politique environnementale au niveau international. »

Mais surtout, les associations font part de leurs recommandations :

> Etablir des zones de pêche côtière exclusives d’au moins 20 miles marins autour de chaque île, réservées aux navires de moins de 12m, et jusqu’à 50 milles marins lorsque cela est demandé par les populations locales. Le but : éviter les conflits d’usage entre pêcheurs côtiers et pêcheurs hauturiers

> Créer des zones de protection stricte sur au moins 30% des eaux polynésiennes, conformément aux recommandations de l’UICN. « Ces réserves marines devraient être délimitées dans les zones lagonaires aussi bien qu’au large, en particulier dans les zones de reproduction, les corridors biologiques et les zones non encore exploitées. De grandes réserves marines, comme celles créées par des pays voisins du Pacifique, (Hawaii, Pitcairn, Ile de Pâques, Kiribati…) permettraient de préserver durablement les écosystèmes face aux menaces que sont le changement climatique et la surpêche, tout en renforçant le rayonnement de la Polynésie française dans le monde et en participant au développement de l’écotourisme dans nos îles. »
L’association propose donc :

– d’intégrer à la grande Aire Marine Gérée les deux projets d’Aires Marines Protégées annoncés aux Marquises et aux Australes, promus par les populations locales depuis plusieurs années.

-de lutter, dans le bassin Pacifique, autour de notre ZEE en particulier, contre la surpêche et les pratiques nuisibles telles que les DCP dérivants, grâce à une association étroite entre toutes les parties prenantes locales (le gouvernement et les administrations locales, l’Etat, les professionnels de la pêche, la FAPE et autres associations et organisations) dans le but d’intervenir fermement au niveau régional et international.
 
Te Ora Naho rappelle que des recommandations plus détaillées  sur le projet de grande AMG ont été présentées lors du forum du Cluster maritime sur les espaces maritimes le 19 octobre 2017. « Les conclusions adoptées par l’ensemble des acteurs présents lors de ce forum, au-delà des associations environnementales (armateurs, pêcheurs côtiers, associations, services publics, …) préconisaient de poursuivre la concertation avec la société civile pour la définition du projet d’AMG et de sanctuariser des zones d’intérêt écologique démontré. »

Parmi les autres recommandations faites lors de ce Cluster, Te Ora Naho proposait « d’interdire la chasse sous-marine de nuit dans les lagons et de réglementer la pêche au filet » mais aussi « d’interdire la pratique du shark et ray feeding en Polynésie française. »

Rédaction web 

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