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Épidémie de coqueluche en Polynésie : appel à la vigilance en cette période de rentrée scolaire

Photo d'illustration (Crédit : envato elements@recstockfootage)

La coqueluche est en recrudescence mondiale, notamment en France, en Espagne, au Danemark et en République tchèque.

À Tahiti, depuis le 14 juin 2024, 24 cas de coqueluche ont été confirmés dont 13 de moins d’un an (10 de 6 mois ou moins).

Quatre enfants ont été hospitalisés dont 3 nourrissons de moins de 3 mois. « La survenue récente de ces cas durant ces dernières semaines témoigne d’une circulation soutenue de la bactérie dans la population et d’un début probable d’épidémie » indique la présidence dans un communiqué.

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Création d’une cellule de gestion d’alerte

Cédric Mercadel, ministre de la Santé, en charge de la Prévention et de la Protection sociale généralisée, a demandé à l’Agence de Régulation de l’Action Sanitaire et Sociale (ARASS) d’organiser et piloter une cellule de gestion d’alerte afin de coordonner la réponse, d’élaborer les actions à mener pour ralentir la transmission de l’infection et de limiter son impact sur la population et le système de santé.

Une première réunion a été organisée avec l’ensemble des partenaires de la Santé, comprenant des représentants de la Direction Générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE), la direction du Travail, la direction de la Santé, du Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPF), l’Institut Louis-Malardé (ILM), la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS), les professionnels de santé libéraux (médecins, pharmaciens, sage-femmes), des crèches-garderies et pouponnières ainsi que la commune deArue.

La coqueluche est une maladie respiratoire hautement contagieuse qui présente un risque important, en particulier pour les nourrissons et les personnes dont le système respiratoire ou immunitaire est affaibli. Les premiers symptômes de la coqueluche sont similaires à ceux d’un rhume banal, notamment un écoulement nasal, une légère fièvre et une toux légère. Cependant, des quintes de toux sévères peuvent se développer après une à deux semaines. C’est cette toux violente et incontrôlable qui peut rendre la respiration difficile. La coqueluche est ainsi particulièrement dangereuse pour les bébés et les jeunes enfants, pouvant entraîner de graves complications, voire la mort.

La vaccination reste la mesure la plus efficace pour prévenir la coqueluche. Ainsi, les autorités sanitaires encouragent la population à redoubler de vigilance, à se protéger, et à protéger, en particulier, les personnes les plus vulnérables, les nourrissons notamment.

« Quand on a un cas reconnu, on peut traiter par antibiotique. Ça évite les complications », précisait à TNTV le docteur Henri-Pierre Mallet, médecin épidémiologiste et responsable « surveillance et observation de la santé » à l’ARASS. Mais le « premier des traitements » reste le vaccin, celui de la coqueluche faisant partie de ceux « obligatoires qu’on donne aux petits enfants ». Plusieurs rappels sont néanmoins nécessaires avant que la vaccination ne produise pleinement ses effets. D’où le fait que les nourrissons ne sont pas « totalement protégés ». « Il ne faut pas que des personnes qui seraient malades risquent de les infecter (…). On évite donc de tousser sur les autres et on porte un masque », recommande le taote.

En effet, pour rappel des mesures simples peuvent être prises individuellement et collectivement. Ces mesures s’appliquent également à la prévention d’autres maladies et servent de rappel général en cette période de rentrée scolaire :

Vaccinez-vous :
surtout si vous êtes une femme enceinte, ou venant d’accoucher, même si vous allaitez, de préférence avant la sortie de la maternité ;
si vous faites partie de l’entourage du nouveau-né de l’enfant (parents, fratrie, grands-parents et toutes autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le nourrisson au cours de ses 6 premiers mois de vie), la vaccination doit être faite, au plus tard à la naissance de l’enfant ;
– si vous êtes un professionnel de santé ou de la petite enfance un rappel de vaccination est recommandé si le dernier vaccin date de plus de 5 ans ;
Appliquez les gestes barrières :
– Lavez-vous régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, ou avec une solution hydro-alcoolique, portez un masque chirurgical en cas de toux et évitez tout contact étroit avec les autres lorsque vous ne vous sentez pas bien ;
Consultez un médecin :
– Si vous ou votre enfant présentez des symptômes de la coqueluche, contactez immédiatement votre professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic et un traitement.

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