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Escale cauchemardesque pour Thomas Lubin à San Francisco

A la suite d’incident futile avec une passagère américaine sur son vol, le swinrunner a été interpellé lors de son escale. (Photo d'illustration/ TNTV)

Thomas Lubin a enfin retrouvé le fenua, ce dimanche matin, après un vol qui a viré au cauchemar. De retour, avec Cédric Wane, de la Otillö Swimrun, en Suède, où le duo s’est classé dans le top 10 mondial, il a embarqué sur un avion French Bee vendredi à Paris à destination de Tahiti. Un vol de routine qui a pourtant pris des proportions inimaginables.

« J’étais assis derrière une dame américaine. Elle avait déjà posé plein de problèmes au staff de French Bee dès sa prise en charge, chose que je ne savais pas en entrant dans l’avion. Au moment du premier repas, où il est exigé de remonter son dossier, le truc de base, je lui ai demandé si elle pouvait le faire, vraiment poliment, pour que je puisse avoir de l’espace pour déjeuner. J’ai tout de suite vu que ça allait être compliqué. Elle était agressive et tenait des propos presque délirants », témoigne Thomas Lubin auprès de TNTV.

Et celui-ci d’ajouter : « Je lui ai redemandé poliment de redresser son siège et là, ça a été le début de la tornade. Elle a commencé à devenir vraiment agressive. Elle a essayé de me prendre en photo en disant qu’elle avait des droits, qu’elle se sentait agressée. Elle a voulu me prendre en photo. Le premier réflexe que j’ai eu, c’est de mettre ma main devant sa caméra, car j’estime qu’elle n’avait pas le droit de le faire sans mon accord ».

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Quand les choses ont pris « une tournure rocambolesque » Thomas Lubin et Cédric Wane ont demandé aux PNC de pouvoir changer de sièges. « Le staff m’a dit qu’il n’était pas surpris et il nous a tout de suite changé de place. Mais elle s’est alors pris la tête avec l’hôtesse qui était adorable », explique-t-il.

Quelques heures avant l’escale à San Francisco, le personnel est revenu vers lui pour lui indiquer que la passagère « ne s’était pas du tout calmée, qu’elle était procédurière et que ça ne sentait pas très bon » : « Je leur ai dit : ‘si ça peut apaiser les choses, je veux bien lui présenter des excuses même si je n’ai strictement rien fait’. Mais elle ne les a pas acceptées ».

L’avion s’est ensuite posé à San Francisco.  Et les problèmes ont continué. « Dès qu’elle est arrivée sur le sol américain, elle est allée voir la police. Et au moment de rembarquer pour Tahiti, des agents étaient là pour m’arrêter. J’ai été menotté devant tout le monde, puis placé en cellule », souffle le swinrunner, encore très « choqué ».

S’en est suivie une longue attente avant un interrogatoire d’un agent du FBI : « Je lui ai expliqué que je n’avais absolument pas eu de contact physique avec cette dame, qu’on avait tout fait avec le staff de French Bee pour que les choses s’apaisent, mais que cela n’a pas été le cas et qu’elle avait menti dans sa déposition. Et moi que j’avais loupé ma connexion et que j’étais menotté ».

Selon lui, une hôtesse de la compagnie a également été ciblée par une plainte de la passagère. Elle aussi a été interrogée, ainsi que tout le personnel qui se trouvait à bord. « J’étais à la fois tranquille, parce que je savais que j’avais le soutien de tout le staff de French Bee, mais aussi très angoissé par cette situation délirante. L’honnêteté a porté ses fruits. Au final, l’agent du FBI m’a dit : ‘je suis désolé pour vous, mais on a dû respecter la procédure. On n’a rien à retenir contre vous. Vous pouvez partir », poursuit Thomas Lubin. Un autre policier « très sympa » lui a permis d’appeler sa compagne tout en lui indiquant qu’il « pouvait revenir aux États-Unis sans problème ».

Reste que l’athlète a passé une nuit dans l’aéroport, puis a loué une chambre dans un hôtel avant de racheter un billet d’avion et de regagner Tahiti, ce dimanche. « Avec ma compagne Rauana, on a fait tout le nécessaire, car personne ne s’est occupé de moi, si ce n’est la responsable des partenariats de sponsoring de French Bee qui a fait son maximum pour nous aider », dit-il.

Il souligne avoir dû débourser environ 100 000 francs pour faire face à tous ces imprévus et espère pouvoir obtenir « une prise en charge de ses frais ». Quant au dépôt d’une éventuelle plainte contre la passagère, il hésite à franchir le pas.

« Engager des poursuites contre une dame névrosée, c’est dangereux, mais en même temps, je ressens une injustice totale. Quelqu’un dépose une plainte, ment, et elle aspire dans son tourbillon tout un tas de personnes qui se sont retrouvées dans une situation délicate. Elle, elle a pu repartir chez elle en toute impunité. Alors que l’hôtesse de French Bee et moi-même ont subi les conséquences. Ce qui m’a vraiment choqué, c’est d’avoir été menotté (…) Je n’ai pas envie que cette injustice reste en l’état », conclut-il, amer.

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