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Essais nucléaires : l’examen des archives débute

Manatea Taiarui (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

C’est une page de l’histoire des essais nucléaires en Polynésie française qui s’ouvre au grand public : la majorité des archives est ouverte. Leur accès est facilité par le ministère de la Défense via des documents en ligne : photos, vidéos et rapports sont consultables par les chercheurs et le grand public.

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À ce jour,  113 380 documents du fonds du service historique de la défense ont été traités. Près de 82 000 sont communicables. Seuls 40 restent secret défense. L’État s’engage à soutenir la recherche et l’enseignement du fait nucléaire.

Pendant 3 ans, Manatea Taiarui, doctorant en histoire va se plonger au cœur de ces archives. Sa thèse porte sur les relations internationales en Océanie entre 1957 et 1998 : « 1957, c’est la recherches des sites d’essais, donc les Français n’avaient pas prévu de faire les essais en Polynésie premièrement. Ensuite, ils ont décidé de faire les essais à partir des années 60. Et je m’arrête au démantèlement du CEP en 1998. Le dernier essai a eu lieu en 1996 ».

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Si l’historien n’aborde pas la dimension radiologique, il s’intéresse aux sciences humaines et sociales, avec un focus sur les relations diplomatiques au sein de la région Pacifique. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, les états insulaires et même les pays d’Amérique du Sud contestaient les essais nucléaires avant même l’installation du CEP : « Dès les années 1960, dès l’implantation du CEP en Polynésie, la France cherce des arguments pour justifier les tirs en Polynésie. Elle cherche à rassurer les pays voisins. Et les pays voisins commencent à contester dès l’implantation, avant même que les Français procèdent aux tirs. Donc il y a des contestations « .

Avec ce nouvel accès, le professeur d’histoire souhaite compléter ou mettre à jour des publications déjà rédigées sur le fait nucléaire. Cette année, il concentre son travail sur les archives nationales, mais d’autres sources du côté de la défense américaine devraient compléter son travail au fil du temps.

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