13 mars 1983. Après une campagne infructueuse aux élections municipales de 1977 et la fondation du Front de libération de la Polynésie (ancien nom du Tavini Huiraatira, ndlr) le 20 avril de la même année, Oscar Temaru accède au siège de maire de sa ville de naissance, Faa’a. Il dirigera alors la commune sans interruption, jusqu’à aujourd’hui.
Déjà à ses côtés à l’époque de sa première élection, la 4e adjointe à la mairie, était alors la plus jeune conseillère municipale. « À 22 ans, ça a été le début d’une belle aventure qui se poursuit encore aujourd’hui, se remémore-t-elle. Les convictions sont toujours les mêmes, et c’est encore plus fort parce qu’on a une maturité. Pour moi, ça a été un honneur de servir auprès d’Oscar Temaru ». Et la conseillère de saluer « sa droiture et son respect » envers ses proches collaborateurs.
Oscar Temaru affiche, dès son premier mandat, de fortes convictions indépendantistes. De sa décision d’enlever le drapeau français et le buste de Marianne lors de son serment d’investiture à sa mobilisation contre la reprise des essais nucléaire à Moruroa par Jacques Chirac, en 1995, il s’affirme comme une figure politique majeure de la commune, et plus largement du Pays.
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Une longévité politique qu’Oscar Temaru explique par la « confiance » qu’il a su installer entre « la population, la Polynésie » et « (lui)-même » . « Les gens ont vu que l’on a tenu parole, soutient-il. Ce n’est pas facile, ça demande beaucoup d’effort pour prendre son destin en main, c’est quelque chose de noble » .
Durant sa mandature, la croissance démographique a été telle que Faa’a est devenue la commune la plus peuplée de Polynésie française, avec 29506 d’habitants au dernier recensement, pour un budget annuel de près de 6,4 milliards de Fcfp.
Tout au long de la semaine, du 8 au 17 décembre prochain, des festivités sont prévues à la mairie de Faa’a et sur le site du Motu Ovini de Vaitupa.