C’est au sein de l’administration centrale du ministère de la Justice, à Paris, que Fliline Amaru complète sa formation de greffière. À 27 ans, la jeune femme gère le portefeuille du ministère, qui comptait 95 400 fonctionnaires au 31 décembre 2021.
« On s’occupe des contractuels, ou vacataires dans le jargon judiciaire, des apprentis, des services civiques, et de ceux qui ont la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé » , résume-t-elle.
Après des études de droit à l’université de Lyon, Fliline Amaru se voyait avocate. Elle change de plan en 2020, en pleine pandémie de covid, et se décide à passer le concours d’entrée à l’École nationale des Greffes à Dijon, avec succès.*
« C’est une profession méconnue dans le domaine du droit. On met plus l’accent sur les avocats et les juges, qui sont les fonctions les plus importantes pour beaucoup, observe-t-elle. Or, un greffier est là pour identifier la procédure. Sans ce que prend un greffier pendant une audience, tout ce qui peut être dit n’aura aucune valeur. Au final, c’est le greffier qui donne tout » , sourit Fliline.
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Passionnée de football, elle s’identifie à l’international français Olivier Giroud, attaquant souvent charrié par ses détracteurs pour son profil atpique.
« En étant greffier, il nous reste encore beaucoup d’opportunités d’évoluer. On peut être greffier principal, directeur de greffe, magistrat… On ne sait pas ! s’amuse-t-elle. En 10 ans, tout peut se passer » .
Fliline souhaite profiter des années passées dans l’hexagone pour gagner encore en expérience, avant un éventuel retour au fenua.